L’ex-ministre (PS) de l’Education nationale Benoît Hamon a apporté son soutien mardi à la réforme du collège portée par Najat Vallaud-Belkacem et a prôné l’apport de « garanties » aux enseignants dans la mise en place des enseignements interdisciplinaires

« C’est une des composantes de la loi sur la refondation de l’Ecole de la République avec la réforme des rythmes scolaires, la réforme de l’évaluation qui, j’espère, sera remise sur le tapis bientôt, la question de la priorité au primaire, la refonte des programmes d’ores et déjà engagée, le retour de la formation initiale des enseignants. Tout cela a une cohérence, ce sont les différentes pièces d’un puzzle qui vise à lutter davantage contre les inégalités, notamment sur ce moment important de la scolarité qui est la scolarité obligatoire », a déclaré M. Hamon sur France Inter.

Le gouvernement « s’est beaucoup mobilisé et je pense qu’il a raison de le faire. Une réforme du collège aussi importante que celle-ci, qui prolonge tous les efforts d’ores et déjà réalisés dans le domaine de l’Education nationale, a besoin d’être portée politiquement au plus haut niveau de l’exécutif », a poursuivi le député des Yvelines.

Najat Vallaud-Belkacem, qui lui a succédé rue de Grenelle, « bénéficie du soutien très fort de toute la majorité », a-t-il assuré.

Pour autant, « je ne pense pas qu’il faille considérer que tous ceux qui parfois protestent, critiquent, veulent amender une réforme sont des conservateurs qui ne voudraient rien changer. Il faut les écouter, c’est l’engagement qu’a pris Najat Vallaud-Belkacem et elle a bien fait », a poursuivi M. Hamon.

Les enseignants, appelés à faire grève mardi, « sont inquiets, si j’écoute les différents syndicats, de ces 20% d’autonomie qui seront donnés aux établissements pour pouvoir mettre en place ces fameux enseignements interdisciplinaires ». Lesquels sont « indispensable si on veut permettre aux élèves de maîtriser des savoirs qui sont attendus d’eux en termes de connaissances et de compétence au terme de leur scolarité obligatoire », a estimé l’ancien ministre.

« C’est une innovation pédagogique qui était attendue depuis longtemps. Maintenant il faut sans doute donner des garanties en termes de mise en oeuvre de cette autonomie, en termes d’organisation de ces enseignements interdisciplinaires de façon à ce que chacun se sente parfaitement mobilisé autour de cette réforme qui, sans les enseignants, serait un échec », a-t-il conclu.

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