Le secrétaire général de l’enseignement privé catholique, Pascal Balmand, a appelé lundi à « accueillir favorablement » la réforme des collèges, très critiquée par la droite et plusieurs syndicats du public, estimant que plusieurs mesures « rejoignent bien des pratiques » déjà mises en oeuvre dans les collèges privés.
« J’invite l’enseignement catholique à accueillir favorablement le nouveau socle commun et la réforme des collèges, qui me paraissent à même de favoriser l’autonomie des établissements, faire évoluer la mission de transmission de l’école (…) et de rénover le métier de professeur », déclare M. Balmand dans la lettre de l’enseignement catholique, dont les collèges accueillent 667.000 enfants (quelque 20% des collégiens).
Pour lui, « ce projet semble devoir être considéré avec intérêt », car « il attribue des horaires dédiés à la pédagogie personnalisée que nous appelons de nos voeux », « il cherche à articuler formation théorique et activités concrètes » et « entend développer l’autonomie des établissements ».
Des « dispositions inédites peuvent favoriser l’évolution du métier d’enseignant que nous souhaitons », ajoute le secrétaire général, qui regrette toutefois « des maladresses de présentation » et souligne la nécessité d’initiatives « rapides » en matière de formation initiale et continue des professeurs, ainsi qu’en matière d’animation des établissements.
Il note également que des points notables des programmes de l’école élémentaire et du collège « sont à (ses) yeux à améliorer profondément ». Les programmes du cours préparatoire à la troisième font l’objet d’une réforme distincte de celle du collège et sont actuellement soumis à une consultation des enseignants, jusqu’au 12 juin.
Le secrétaire général conclut en demandant de « dépasser les luttes partisanes, les anathèmes radicalisés et une certaine forme d’excessive grandiloquence ».
Pascal Balmand prend soin de préciser que ses analyses « ne relèvent en rien d’une prise de position par rapport à la ministre de l’Education » Najat Vallaud-Belkacem ou au gouvernement auquel elle appartient.
Les syndicats majoritaires dans le privé (FEP-CFDT, Spelc et CFTC Snec) ont indiqué soutenir la réforme. Dans le public, deux syndicats dits réformateurs et minoritaires (20% de représentation), le SE-Unsa et la Sgen-CFDT, estiment eux aussi que la réforme va dans le bon sens.
Elle est en revanche très vivement critiquée par les syndicats majoritaires du public, dont le SNES, première organisation dans le secondaire, et la droite, mais pas pour les mêmes raisons. Les syndicats anti-réforme ont appelé à la grève mardi.
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