Le dictionnaire Robert 2016, qui sort jeudi, accueille pour la première fois dans ses pages les « zadistes » et les « décroissants », avec une foule de nouveaux mots liés à l’environnement, selon un communiqué reçu lundi soir.

Ainsi de « climatosceptique » à « Zad », en passant par « écoconduite », « grainothèque » et « décarboner », le dictionnaire parie sur le vert, tendance contestataire.

Et quand l’environnement rencontre la crise, le Robert intronise pour la première fois le mot « déchétarien », défini comme une « personne qui se nourrit d’aliments de rebut ».

Dans le domaine sociétal, le Robert, souvent à l’affut des tendances, retient le mot « genré ».

Comme le Larousse, qui sort en même temps, le Robert a reconnu le « bitcoin » et le « big data ». Dans le registre informatique, le Robert introduit quelques verbes tirés de l’anglais comme le très joli « desimlocker » et « dezipper ».

Côté politique, le Robert adopte le « déclinisme », mais aussi « courttermisme » et « noniste ». Il retient également « ghettoiser ».

En matière gastronomique, il reste très classique avec son « déjeunatoire », mais intègre les cuisines du monde en adoptant « butternut », « cari », « biryani », « yuzu » et « focaccia ».

Dans le style familier, l’expression « partir en cacahouète » fait son entrée à la fois dans le Larousse et dans le Robert.

Côté noms propres, le Robert reste très proche de l’actualité en intégrant Daesh, l’acronyme arabe synonyme d’Etat islamique, le roi Felipe VI d’Espagne, le président du conseil italien Matteo Renzi, et celui de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

En matière de cinéma, Nuri Bilge Ceylan, le cinéaste turc qui a remporté la palme d’Or à Cannes en 2014, entre dans les augustes pages, ainsi que le jeune cinéaste prodige Xavier Dolan. Les deux dessinateurs de Charlie Hebdo victimes des attentats du 7 janvier 2015, Cabu et Charb, passent aussi à la postérité.