Les députés PS vont distribuer dans leurs circonscriptions une lettre ouverte pour « rassurer » les parents d’élèves sur la réforme du collège face aux « rumeurs et contre-vérités », notamment sur les langues anciennes, l’allemand ou l’histoire, a annoncé mercredi leur président Bruno Le Roux.

« Les parents peuvent avoir, dans ce débat, des raisons de se poser des questions car cela concerne l’avenir de leurs enfants. Nous souhaitons répondre précisément, avec nos mots d’élus de terrain, pas les mots d’un professeur ou d’un ministre, parce que nous voulons les rassurer. L’école est constitutive de la République, de son âme et de sa force, et nous voulons lui redonner toute sa place, avec les parents », a expliqué M. Le Roux, lors d’une conférence de presse.

Dans ce document de deux pages, daté de mardi et destiné aux parents dont l’enfant est au collège ou va y rentrer, il est écrit en préambule: « Ces derniers jours, vous entendez parler de la réforme des collèges. Des responsables politiques et certains intellectuels entretiennent la confusion, ou pire, émettent des contre-vérités. Vous entendez parler du latin, du grec, de l’allemand, des classes bilangues qui seraient supprimées, du niveau qui serait forcément tiré vers le bas. Légitimement, vous vous inquiétez de l’avenir réservé à vos enfants. »

Mais, fait valoir la lettre signée du président du groupe PS, « depuis trois ans, l’Education nationale est de nouveau la priorité de la Nation, là où les gouvernements précédents supprimaient des postes d’enseignants, fermaient des classes, rabotaient le temps scolaire sans se soucier du rythme d’acquisition des connaissances des élèves, nous avons entrepris +la refondation de l’école+ », car « en dix ans, les inégalités se sont accrues » et la France « a décroché dans les classements internationaux ».

Soulignant que la nouvelle étape passe par la réforme du collège, « devenu le maillon faible », la lettre ouverte assure que cette réforme « offre à chaque établissement les moyens de la maîtrise, par tous, des savoirs fondamentaux » (heures en petits groupes, enseignements pratiques interdisciplinaires, davantage d’heures de langues vivantes…).

La réforme s’inspire d’expériences réussies y compris à l’étranger et vise des élèves « dans un monde ouvert » notamment avec les nouvelles technologies, selon le document transmis à la presse. D’après celui-ci, « il est faux de dire que l’enseignement des langues sera réduit, au contraire, l’apprentissage d’une langue étrangère sera généralisé dès la 5ème », ou de dire que l’enseignement de l’histoire « ferait la part belle à l’histoire d’une religion au détriment d’une autre ».