Le PCF a accusé mardi le gouvernement de vouloir « en finir avec l’ambition d’une scolarité commune », en critiquant avec force la réforme du collège engagée par la ministre de l’Education.

« Selon Mme Vallaud-Belkacem, les difficultés rencontrées par les élèves au collège tiendraient au caractère trop théorique – et donc ennuyeux – de l’enseignement », écrit dans un communiqué Marine Roussillon, responsable de la commission École au PCF.

« Il suffirait donc de mettre en place des enseignements plus +pratiques+ pour faire réussir tous les enfants. Ajoutez à cela l’individualisation des parcours, et vous aurez la réforme du collège ».

Mais « l’individualisation n’a jamais permis de lutter contre les inégalités. Au contraire, elle isole les élèves dans la difficulté », proteste le Parti communiste. « Associée à l’autonomie des établissements, elle accroît les inégalités et met en concurrence les enfants, les personnels et les territoires ».

Assurant au passage que « comme tous les services publics, le collège subit une politique d’austérité qui accroit les inégalités », les communistes tranchent: « le nouveau collège n’a pas grand chose d’unique. Le gouvernement prend prétexte de difficultés réelles pour en finir avec l’ambition d’une scolarité commune ».

Pour eux, « la gratuité ne doit pas dépendre de collectivités locales plus ou moins riches, plus ou moins engagées dans la réduction des inégalités. La réussite des élèves ne doit pas dépendre des familles, ni de dispositifs d’+aide aux devoirs+ marchands ou bénévoles. Au contraire, toute l’école doit être refondée sur le modèle de l’élève qui n’a qu’elle pour réussir ».