Thierry Mandon, secrétaire d’Etat à la réforme de l’Etat, a déploré mardi les « attaques indécentes » de Nicolas Sarkozy à l’encontre de Najat Vallaud-Belkacem et défendu la réforme du collège, « une des grandes réformes du quinquennat ».

Le secrétaire d’Etat a toutefois admis un « déficit d’explication » de cette réforme.

« Nicolas Sarkozy s’attaque toujours aux personnes », a déploré le ministre lors de l’émission Preuves par trois (Public Sénat/AFP/Dailymotion).

« C’est quand même étrange qu’il ait pris en grippe hier Christiane Taubira, aujourd’hui Najat Vallaud-Belkacem et en même temps, ça se comprend au regard du bilan qu’il a lui-même à valoriser de ce qu’il a fait quand il était président de la République en matière d’Education nationale, on comprend qu’il a envie de parler d’autre chose », a-t-il poursuivi.

« Puisqu’il est fan de Victor Hugo, j’ai envie de lui rappeler que Victor Hugo lui-même disait que +la rancune est une dépense improductive+ », a poursuivi M. Mandon.

« Je crois que ces attaques personnelles, indécentes contre les ministres, hier contre Christiane Taubira aujourd’hui contre Najat Vallaud-Belkacem sont (…) le fruit de cette rancune », a-t-il dit.

Selon lui, « il n’y a pas de critique de fond sur la réforme (de la part de M. Sarkozy, ndlr) tout simplement parce que les principaux points de critiques ne tiennent pas à l’examen du texte ».

Il a estimé que la réforme du collège était « une bonne réforme (…), indispensable, c’est une des grandes réformes du quinquennat ».

« Qu’il y ait des débats autour de cette réforme c’est normal », a-t-il estimé, convenant d’un « déficit d’explication ».

« Le texte sera adopté et Najat Vallaud-Belkacem sera ministre bien longtemps », a-t-il assuré.

Lundi soir, lors d’un meeting UMP aux Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), M. Sarkozy avait notamment lancé: « Dans le combat effréné pour la médiocrité, Christiane Taubira (ministre de la Justice) est en passe d’être dépassée par Najat Vallaud-Belkacem ».