Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, accuse lundi Bruno Le Maire (UMP) d’instrumentaliser la réforme du collège en vue de la primaire de l’UMP, dans une lettre au vitriol où il lui reproche « immobilisme et conservatisme ».

L’ancien ministre et 152 parlementaires de droite et du centre avaient demandé à François Hollande le retrait de la réforme du collège, qualifiée de « naufrage pour notre Nation », dans une lettre au chef de l’Etat rendue publique la semaine dernière.

« Sommes-nous bêtes ! Et nous qui croyions benoîtement qu’il s’agissait de l’avenir de nos enfants. Vous vous êtes mobilisé avant tout pour la primaire de l’UMP ! Il s’agissait de démontrer que vous pouviez être soutenu par quelques parlementaires », écrit M. Cambadélis dans sa missive au député de l’Eure, dont copie a été transmise à l’AFP.

« Et en appeler au président, ça pose son homme dans une pré-présidentielle. Si on veut être remarqué dans notre système médiatique, il faut provoquer ! », a-t-il encore dénoncé.

Raillant la « grande cause » de M. le Maire, qui « sera le latin », M. Cambadélis estime que sa « croisade » est celle du « conservatisme des élites ». « Une primaire, surtout à l’UMP, vaut bien une messe, elle sera chez vous en latin », dit-il encore.