La 32e édition de la fête des écoles basques, « Herri Urrats » en basque, s’est tenue dimanche sur les berges du lac de Saint-Pée-sur-Nivelle, dans les Pyrénées-Atlantiques, et a rassemblé quelque 35.000 visiteurs, selon des estimations de la gendarmerie.

Les recettes de la journée, qui sont comprises selon les éditions entre 200.000 et 250.000 euros, sont destinées à financer les infrastructures de « Seaska », la Fédération des écoles en langue basque (« ikastolas »).

« Pour l’édition 2015, les bénéfices serviront en grande partie à financer l’achat d’un terrain et la construction d’une maternelle à Ciboure (près de Saint-Jean-de-Luz) », a précisé à l’AFP Hur Gorostiaga, directeur de Seaska.

Les « ikastolas », qui fonctionnent sous une forme associative et sur le principe de l’immersion totale en langue basque, ne reçoivent pas de subventions publiques.

Trois nouvelles écoles ouvriront leurs portes à la rentrée 2015 dans trois villages du Pays basque, à Ascarat, Bassussary et Biriatou.

« A Ascarat, il n’y a plus d’école depuis 28 ans. A la rentrée 2015, l’ikastola sera la seule école du village et comptera 12 élèves, mais elle devrait en accueillir d’autres en cours d’année », selon Hur Gorostiaga.

« Herri Urrats » est l’une des plus grandes fêtes d’Aquitaine et propose toute la journée et une partie de la soirée de nombreuses animations pour petits et grands.

De multiples concerts et spectacles, organisés par quelque 2.000 bénévoles, se partagent la scène autour du lac de Saint-Pée-sur-Nivelle. Les visiteurs viennent des deux côtés de la frontière franco-espagnole, et même en grand nombre du Pays basque espagnol.

Seaska comptera 3.400 élèves à la rentrée 2015 au Pays basque français, avec une progression moyenne chaque année de 150 à 200 enfants.

La première « ikastola » est née à Bayonne en 1969, de la rencontre d’une enseignante et de parents d’élèves attachés à la sauvegarde de la langue basque.

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