Le vice-président de la région Ile-de-France Julien Dray (PS) a conseillé dimanche à la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem « de prendre le temps du dialogue » pour la réforme des programmes scolaires au collège, en particulier ceux d’histoire.

« Le conseil que je puis lui donner, amicalement, respectueusement, mais un peu comme un ancien, c’est de prendre le temps nécessaire au dialogue et à la concertation et d’écouter tout le monde dans le respect des convictions de chacun », a déclaré M. Dray au « Forum Radio J », en se targuant de son expérience d’ancien responsable étudiant.

« Je crois qu’il faut faire attention », a-t-il ajouté, estimant que ces questions « se manient toujours avec précaution, c’est un peu de la nytroglycérine ».

« La seule manière de s’en sortir, a-t-il affirmé, ce n’est pas dire +stop, je retire la réforme+, parce que cela veut dire que c’est l’immobilisme qui gagne. » « C’est tout de suite, dès qu’apparaissent les critiques, qu’il faut organiser le dialogue, la concertation, et non, par un geste méprisant, dire +j’ai raison, je suis droit dans mes bottes et je vais jusqu’au bout+ », a-t-il dit.

« Quand on est ministre de l’Éducation nationale, on ne peut pas balayer d’un revers de main les critiques de ceux qui ne sont pas d’accord en les traitant de pseudo-intellectuels », mais « il faut accepter le débat sur le fond et les remarques qui sont faites », a-t-il jugé.

Mme Vallaud-Belkacem s’en est pris plusieurs fois aux « pseudo-intellectuels » qui commentent la réforme du collège sans avoir lu les textes et qui sont surtout motivés, selon elle, par le maintien de leurs avantages.

« Ce débat ne peut pas être un débat partisan, de la droite contre la gauche », a estimé M. Dray. « Il doit y avoir consensus sur l’enseignement de notre histoire parce que c’est notre bien commun à tous, la droite comme la gauche, et chaque citoyen doit pouvoir se retrouver », a-t-il souhaité.