François Hollande a tenté jeudi d’apaiser les « peurs » qui planent sur l’enseignement de l’allemand en raison de la réforme des collèges, promettant « une politique volontariste pour promouvoir » cette langue.
« Je suis très attaché à l’amitié entre la France et l’Allemagne » sans laquelle « il ne peut pas y avoir de construction européenne », a lancé le chef de l’Etat à l’occasion de la clôture d’une journée consacrée au numérique à l’école.
Assurant vouloir qu’il y ait « plus d’élèves qui apprennent » cette langue, le président Hollande a rappelé que la réforme des collèges permettra « d’avancer d’un an l’apprentissage de l’allemand », de la quatrième à la cinquième, lorsqu’il s’agira d’une deuxième langue vivante.
« Aujourd’hui en primaire, 178.000 sont initiés en allemand (…) nous ferons en sorte qu’en 2016, il y en ait 200.000 en affectant davantage de professeurs d’école susceptibles d’enseigner l’allemand et en ayant aussi recours à des intervenants extérieurs », a-t-il précisé.
Au collège, le nombre d’élèves apprenant l’allemand doit passer selon lui de 480.000 aujourd’hui à 515.000 en 2016 avec le recrutement de 515 enseignants à la rentrée 2015 contre « 200 à la rentrée 2010 ».
De très nombreuses voix se sont élevées en Allemagne comme en France pour s’alarmer des conséquences de la réforme des collèges sur l’enseignement de l’allemand avec, en particulier, la suppression des sections européennes et des classes bi-langues.
L’ambassadrice d’Allemagne en France, Susanne Wasum-Rainer, a estimé que cette réforme risquait « d’affaiblir la dynamique » de la relation franco-allemande, dans une interview au Figaro.
L’ancien Premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault, qui fut professeur d’allemand, a également exprimé son « inquiétude », Najat Vallaud-Belkacem lui répondant que le gouvernement pratiquait au contraire une « politique volontariste en faveur du développement de l’apprentissage de l’allemand ».
Quelque 150 parlementaires de droite et du centre, qui réclament le retrait de la réforme, lui reprochent, entre autres, « de fragiliser l’apprentissage de l’allemand en France en supprimant les classes bi-langues ».
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