François Hollande

François Hollande ©Parti Socialiste

Alors que nombre d’enseignants critiquent la réforme du collège, et que l’UMP vient de lancer une pétition pour exiger son retrait, François Hollande a apporté son soutien au projet de Najat Vallaud-Belkacem.

Lors d’un discours devant des jeunes, au CESE (Conseil économique, social et environnemental), le président de la République a indiqué, mercredi 6 mai, qu’il entendait « le concert des immobiles, souvent les plus bruyants, ceux qui, au nom de l’intérêt général supposé, défendent leurs intérêts particuliers. ».

« Davantage de postes de professeurs d’allemand »

A ceux « qui voudraient que rien ne change, que rien ne soit modifié dans le chemin de la reproduction », François Hollande répond : « non ! C’est terminé ». Et de préciser, relaient l’AFP et l’AEF : « j’ai voulu qu’il y ait plus d’autonomie des établissements, plus d’accompagnement des élèves, plus de pédagogie différenciée et plus de langues vivantes. C’est pourquoi nous allons créer davantage de postes de professeurs en langue allemande. »

Une façon de répondre aux critiques et aux inquiétudes d’enseignants et d’autres experts (comme l’écrivain Régis Debray), qui redoutent la disparition des classes bilangues et ses conséquences sur certaines LV2, comme l’allemand.

Latin et grec demeurent « des disciplines essentielles »

Le chef de l’État a en outre défendu la suppression des options latin et grec, et leur enseignement dans le cadre des EPI (Enseignements pratiques interdisciplinaires). Pour le président, ces langues anciennes restent « des disciplines essentielles », et s’inscriront « désormais dans le parcours des jeunes collégiens ». Et d’ajouter : « ceux qui défendent avec la plus grande énergie ces enseignements savent bien qu’ils étaient le moyen d’accéder à certains établissements plutôt qu’à d’autres ».

Concernant le « débat sur l’histoire », François Hollande affirme être « très attaché » à cette discipline. Il conclut : « je serai très attaché à ce que l’histoire puisse être enseignée avec une logique chronologique, pour que les élèves puissent s’approprier l’histoire de leur pays ».

A noter que Najat-Vallaud Belkacem a déclaré ce jeudi, sur LCI, qu’elle « soutiendrai cette réforme du collège jusqu’au bout, sans jamais faillir face à ceux qui ne proposent rien, et qui voudraient qu’on reste sur le statu quo actuel ».