François Hollande a annoncé mercredi une réforme de la « journée défense et citoyenneté », l’ex-journée d’appel à la Défense, ainsi qu’un renforcement de l’année de césure à l’université, lors d’une rencontre avec des jeunes au Conseil économique, social et environnemental (CESE) à Paris.

« Une circulaire va être prise dès cet été pour que la prochaine rentrée universitaire soit l’occasion d’introduire l’année de césure », a annoncé le chef de l’Etat, qui a choisi d’intervenir devant des jeunes dans l’hémicycle du CESE à l’occasion du troisième anniversaire de son élection, le 6 mai 2012.

Cette année de césure sera désormais « considérée comme une suspension du cycle universitaire mais en aucune façon comme une rupture », a-t-il assuré, insistant sur sa volonté d' »encourager toutes celles et tous ceux qui veulent faire un service civique ».

« Oui à l’année de césure, si ça doit être aussi une année d’engagement dans le cadre du service civique, mais dès cette année, l’année de césure sera introduite dans le système universitaire français », a-t-il insisté.

Trop chère, pas assez reconnue, trop risquée dans un parcours scolaire ou professionnel déjà tracé, seuls 15% des jeunes effectuent une année de césure alors qu’un jeune sur deux se dit tenté, selon une étude Viavoice publiée mardi.

Cette année consiste à interrompre volontairement ses études ou son activité professionnelle pendant un an, pour un stage en entreprise, un voyage ou un projet personnel.

François Hollande a par ailleurs indiqué qu’il souhaitait transformer la journée défense et citoyenneté en « une journée utile à tous les jeunes qui s’y présenteront pour les orienter vers le meilleur dispositif » comme la garantie jeune, l’année de césure ou une expérience professionnelle.

Il s’agit de « faire en sorte que cette journée d’appel soit transformée en une journée d’information, d’espoir », a-t-il souligné, l’objectif étant d’en faire « une journée d’égalité pour l’accès de tous aux formations et à l’information ».

Le président Hollande a par ailleurs annoncé que le gouvernement soutiendrait une proposition de loi sur le « contrat jeune majeur (…) pour que ça puisse être une chance d’être passé par là et pas une charge ».

« On a découvert que beaucoup des bénéficiares de l’Aide sociale à l’enfance étaient dans les plus grandes difficultés dans leur vie d’adulte » et que nombre d’entre eux se retrouvaient « dans la rue ».

« Nous devons changer les règles pour que le contrat jeune majeur ne s’arrête pas à l’âge anniversaire (21 ans, NDLR) mais s’arrête au parcours de formation », a-t-il enchaîné.

Le contrat jeune majeur permet aux jeunes confiés à l’Aide sociale à l’enfance de prolonger les aides dont ils bénéficient lorsqu’ils sont mineurs jusqu’à 21 ans.

Cette aide peut prendre plusieurs formes tels que le soutien éducatif, l’hébergement, le soutien psychologique et éducatif, ou une allocation financière.