Manuel Valls a défendu mardi la réforme du collège et la réforme des programmes, appelant l’opposition à sortir des « contre-vérités » et de la « nostalgie ».

« Cet élitisme républicain que vous appelez de vos voeux (…) il nécessite des moyens mais aussi une refonte fondamentale de la pédagogie et c’est le sens de la réforme des collèges », a déclaré le Premier ministre lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, répondant à une question du député Rudy Salles (UDI).

« Arrêtons d’avoir ces contre-vérités ! Non ni l’allemand, ni le latin ni le grec ne sont supprimés!  » a-t-il lancé, affirmant ne plus « supporter » les « contre-vérités »‘ sur cette réforme.

« Quand à la réforme des programmes » (de l’école élémentaire au collège, ndlr), « c’est une nostalgie que vous essayez de défendre, une nostalgie d’une France qui est celle du passé. Nous, nous voulons regarder l’avenir et la réforme des programmes – qui continuera à faire l’objet des consultations notamment des enseignants pendant un mois – oui elle doit revoir notre roman national, mais pas le roman national de la nostalgie, le roman national qui correspond à la réalité du monde d’aujourd’hui, qui arme les jeunes et les collégiens pour le XXIe siècle », a-t-il poursuivi.

« Sortez des nostalgies, regardez la réalité de ce que vous avez fait, vous, quand vous étiez au pouvoir et soutenez une réforme qui est celle dont le pays et sa jeunesse ont besoin », a encore soutenu M. Valls.

« Ce que nous voulons, nous, c’est répondre d’abord à l’angoisse des familles, des classes moyennes et des couches populaires qui sont aujourd’hui en échec. Et si elles sont en échec, c’est parce que la majorité précédente a non seulement mis en cause l’école comme priorité fondamentale, non seulement supprimé des milliers de postes, mais parce que d’abord elle a saccagé (…) la formation des enseignants que nous nous avons rétablie », selon lui.