La direction d’un collège de Charleville-Mézières (Ardennes) a fait preuve de « discernement » pour juger du caractère « prosélyte » de l’attitude d’une élève interdite de cours alors qu’elle portait une longue jupe noire considérée comme un signe religieux ostentatoire, selon la ministre de l’Education.
« Aucune élève ne peut et n’a d’ailleurs été exclue en raison de la longueur ou de la couleur de sa jupe », a déclaré Najat Vallaud-Belkacem sur RTL jeudi. « Ce qui s’est réellement passé (…), c’est que l’équipe pédagogique a fait preuve de discernement pour juger du caractère prosélyte, ou pas, non pas de la tenue mais de l’attitude de l’élève ».
« En l’occurence, il a été jugé qu’il y avait du prosélytisme de la part de l’élève. Ca n’a pas été une exclusion qui a été prononcée mais un dialogue qui a été ouvert avec la famille. Et je note que sa mère s’est exprimée pour demander que les choses s’apaisent », a-t-elle ajouté.
La direction du collège Léo-Lagrange a deux fois interdit de cours en avril une élève de troisième, âgée de 15 ans de religion musulmane, en raison du port d’une longue jupe noire jugée comme un signe religieux ostentatoire concerté avec d’autres élèves, une décision qui a suscité de nombreux débats.
L’inspecteur académique des Ardennes, Patrice Dutot, avait expliqué n’avoir « rien contre une jupe évidemment, quelle que soit sa longueur ». « Le problème est qu'(…)on est en face d’une action concertée avec une tenue qui en l’occurrence relève symboliquement de l’ostentatoire », avait-il ajouté.
Ces adolescentes « sont dans le tutoiement des règles et dans la confrontation comme beaucoup de jeunes de cet âge, et l’équipe pédagogique doit leur rappeler les principes de l’école de la République : la neutralité et le respect de l’autre », a-t-il encore dit.
La jeune fille se défend de toute provocation. Sa mère a indiqué mercredi qu’elle demanderait à sa fille de se conformer aux directives de l’Education nationale. « On ne cherche pas de problème; l’important c’est que ma fille continue ses études mais on ne comprend pas pourquoi l’école a réagi comme ça », a-t-elle déclaré à l’AFP.
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