Une grève de plus chez les enseignants ? Certaines personnes extérieures à l’éducation verront ainsi le mouvement du 19 mai contre la réforme du collège, mais cela ne risque pas d’arriver chez les profs, tant le sujet est polémique. Entre partisans et détracteurs, les débats font rage. Et ce sont les syndicats SNES-FSU, SNEP-FSU, SNALC-FGAF, SNFOLC, SNETAA-FO, CGT Educ’action et SUD Éducation, qui ont lancé un appel à se mobiliser le 19 mai contre le texte adopté le 10 avril au Conseil supérieur de l’Education.
Les syndicats réclament le retrait de cette réforme qu’ils estiment « fondée sur l’autonomie des établissements et la multiplication des hiérarchies intermédiaires sous l’autorité du chef d’établissement », peut-on lire dans un communiqué intersyndical. « Sans répondre aux véritables besoins du collège, cette réforme ne ferait en outre, si elle était mise en œuvre en 2016, qu’engendrer davantage d’inégalités entre les élèves, aggraver les conditions de travail des personnels, mettre en concurrence personnels, disciplines et établissements ».
La réforme du collège préoccupe notamment certains professeurs de langues anciennes, qui s’inquiètent du danger qu’elle représente pour l’enseignement du latin et du grec. D’autres estiment que ce projet est un recul pour l’enseignement de l’allemand en France, du fait de la disparition des classes bilangues. Quant au Partit Occitan, il reproche à la réforme du collège d’avoir « complètement oublié » l’enseignement des langues régionales.
Pour d’autres, au contraire, la réforme « va tenter, par d’autres biais, d’enrayer la déperdition en effectifs redoutée chaque année » par les professeurs de langues anciennes, juge par exemple Christophe Chartreux, professeur de Lettres/Histoire-géo-Education civique. De même, pour les autres langues et l’allemand en particulier, « la motivation des élèves est à développer par d’autres méthodes pédagogiques. Les EPI peuvent être un des facteurs déclencheurs », explique l’enseignant.
Les débats sur la réforme du collège continuent même sur les réseaux sociaux, où partisans et détracteurs s’invectivent.
Le collège, maillon clef du système scolaire, est un enjeu absolument crucial pour l’avenir de l’éducation, d’où le caractère houleux des échanges !
En résumé, si j’ai bien compris votre article, c’est une grève des professeurs … de collège ? Pourtant, LES enseignants ne se résument pas à ceux du collège … et il ne faut pas dire « Une grève de plus chez les enseignants » mais « Une grève de plus pour les professeurs de collège ». C’est maladroit de votre part : vous faites quoi des professeurs des écoles, des professeurs de lycée, des professeurs d’université … ? Et puis, on peut se passer de rajouter « de plus » : on n’en fait pas tant que ça des grèves, on n’est pas payés ces jours là et je crois, on n’a pas besoin de cette unité de valeur ajoutée à un mouvement de protestation dont on se passerait bien… Pour tous, je souhaite une oreille bienveillante et intelligente qui saura tenir compte de toutes les remontées, d’où qu’elles viennent !
Cette réforme est une aberration. Non seulement, elle fait disparaître des matières entières avec un mépris souverain mais les enseignements interdisciplinaires envisagés suppriment des heures de cours au profit de projets qui vont une nouvelle fois discréditer les enseignants transformés de fait en animateurs. Etant professeur de lettres, je peux affirmer que les programmes de français élaborés sous l’égide de Xavier Darcos étaient pertinents et leur logique satisfaisaient pleinement la plupart des professeurs de ma matière. Pourquoi vouloir tout casser ? Ce dont ont besoin les professeurs c’est qu’on remette le savoir au centre du système et qu’on leur redonne une autorité perdue. C’est le collège unique lui-même qui est à revoir ainsi que la logique de socle commun de compétences. Si les élèves s’ennuient au collège c’est que certains n’y ont malheureusement plus leur place et que le système n’est pas assez exigeant avec les autres. Comme moi, la plupart des enseignants s’opposeront avec toute la conviction possible à la mise en œuvre de cette réforme.
Ne pas oublier que les enseignants sont aussi parents ; cette grève , c’est pour défendre le peu d’égalité qui reste encore à l’école : des référentiels nationaux (PROGRAMMES et HORAIRES dans chaque discipline et pour chaque niveau) ; par contre baisser ces horaires nationaux à hauteur de 20% ( 20% d’autonomie c’est énorme!!!!!!!! et c’est ce qui est prévu) en français , math et autres matières, pour mettre en place des EPI …… en fonction des lubies de certains , le tout dans un flou artistique, avec la bénédiction du chef d’établissement ça c’est égalitaire !!!!! Ce n’est donc pas seulement le problème des langues anciennes, de l’allemand et des classes bilangues, c’est l’instruction dans sa totalité , cette réforme des collèges nous conduit inexorablement vers le collège « des pauvres » ni plus ni moins (et je sais d’où je viens !!!) Quel intérêt que tout élève apprenne une LV2 en 5ème ( tout en baissant les horaires de cette même LV2 en 4ème et 3ème ) s’il ne maîtrise déjà pas ou mal la français à l’entrée de 6ème, s’il ne sait pas compter…… La grève du 19 mai c’est pour nos enfants , pour le droit à l’instruction et l’éducation