François Hollande a annoncé mardi une nouvelle édition d’un Concours mondial d’innovation qui s’ouvrira en septembre, souhaitant que le numérique en soit « au coeur ».

« Nous devrons ouvrir, dès le mois de septembre, un nouveau concours », a déclaré le président de la République en recevant les lauréats de la deuxième phase du précédent concours, initié par la « Commission 2030 », présidée par Anne Lauvergeon.

Le concours présente trois phases (« l’amorçage », « l’accompagnement » et « le développement »).

La phase d »accompagnement » comporte un soutien financier public, en subventions et avances remboursables, pouvant atteindre 2 millions d’euros.

Le concours s’articule autour de sept « ambitions » stratégiques (stockage de l’énergie, valorisation des richesses marines, recyclage des matériaux, médecine individualisée, économie tournée vers les personnes âgées,…) définies par la « Commission 2030 », qui avait cerné « les principaux enjeux du monde » à cet horizon.

« Ce nouveau concours n’empêchera pas le précédent de continuer à vivre sa vie », a précisé François Hollande.

C’est en 2016 qu’une dizaine de projets seront retenus pour cette première édition et soutenus financièrement pour une phase de développement et d’industrialisation.

Les lauréats salués mardi par François Hollande ont travaillé sur des projets tels que le stockage et la conversion d’électricité en hydrogène, un projet de réduction des coûts de dessalement de l’eau, ou encore la mise au point d’analogues de viande à base de protéines de blé et d’ingrédients complémentaires.

« Nous voulons aussi que le numérique puisse être un élément majeur de ce nouveau concours, le numérique devra être au coeur de ce nouveau concours, de manière à ce que nous puissions susciter, de la part de toutes les entreprises, start-ups comme PME, entreprises de taille intermédiaire ou grandes entreprises une nouvelle phase d’élaboration, d’innovation, d’invention », a expliqué le président de la République.

« Seront éligibles les start-ups, des PME basées en France ou en cours de création, ou déjà existantes », a précisé le chef de l’Etat.

« Ce concours (…) sera financé à travers (…) le grand emprunt », a-t-il ajouté.

L’Etat affecte, dans le cadre du PIA, 300 millions d’euros au co-financement de projets innovants. La Banque publique d’investissement (Bpifrance) est également présente.

François Hollande souhaité que les candidats travaillent aussi sur les questions de sécurité collective.

« La cybersécurité, la sécurité des biens et des personnes, c’est un enjeu à la fois national (…), un enjeu de défense, un enjeu international », a dit François Hollande.