Les députés socialistes ont apporté vendredi leur « plein soutien » à la réforme contestée du collège lancée par la ministre Najat Vallaud-Belkacem, a déclaré leur chef de file Bruno Le Roux.

« Les critiques, souvent contradictoires, qui l’ont accueillie font mine d’oublier les graves difficultés que rencontre l’organisation actuelle du collège: acquisition insuffisante des enseignements fondamentaux, taux d’échec important, inégalités croissantes entre les élèves et entre les établissements », souligne le président du groupe PS dans un communiqué.

Une intersyndicale FSU, FO, SNALC, CGT et Sud appelle les enseignants à la grève le 19 mai contre les mesures prévues, qui doivent entrer en application à la rentrée 2016.

« La réforme de Mme Vallaud-Belkacem a pris tous ces problèmes à bras-le-corps en appliquant de nouvelles méthodes qui ont fait la preuve de leur réussite partout où elles ont été expérimentées et mises en pratique: recentrage sur les matières fondamentales, rétablissement de l’autorité des professeurs, développement du travail en équipe, plus grande autonomie des établissements », explique le patron du groupe majoritaire.

« La ministre a également levé les inquiétudes, relayées au sein de l’Assemblée, concernant la pérennité de l’enseignement de l’allemand et de certaines classes bilingues dès la 6e qui sont un exemple de réussite et qu’il est hors de question de mettre en cause », détaille-t-il alors que les 59 députés membres du groupe d’amitié France-Allemagne de l’Assemblée, de tous bords politiques, ont déploré jeudi l’abandon de la plupart des classes bilingues avec de l’allemand, et plaidé pour l’apprentissage de cette langue.

D’après M. Le Roux, « de même, l’apprentissage du latin et du grec restera un enseignement à part entière dans les programmes du collège parce qu’il participe de la compréhension et de la maîtrise du français ». La suppression des options latin-grec et l’introduction de cours consacrés à l’Antiquité, prévues par la réforme, divisent profondément le monde de l’éducation.

« Enfin, cette réforme s’appuiera sur un renforcement très conséquent des moyens financiers et humains sans équivalent depuis 15 ans. Et la ministre nous a garanti la bonne répartition de ces moyens », souligne cet élu de Seine-Saint-Denis.