Najat Vallaud-Belkacem s’est dite lundi favorable à une loi pour que la justice informe l’Education nationale en cas de condamnation d’un enseignant pour pédophilie, information qui n’avait pas été transmise dans l’affaire de Villefontaine, a-t-elle indiqué lundi sur RMC/BFMTV.
Actuellement cette obligation est instituée par circulaire. « Si ça ne fonctionne pas, il faut en passer par la loi », a dit la ministre de l’Education, soulignant que le problème se posait pour « tous les métiers où les adultes sont au contact des enfants », comme dans les colonies de vacances ou les centres aérés.
Si le directeur de l’école de Villefontaine (Isère), désormais mis en examen pour viols, avait pu continuer à exercer malgré une condamnation préalable pour détention d’images pédopornographiques, « c’est parce qu’en 2008 cette condamnation n’avait pas été transmise par la justice à l’Education nationale », a-t-elle souligné.
« Dès lors que quelqu’un a été condamné par la justice pour prédation sexuelle, il n’a rien à faire dans les murs de l’école », a-t-elle dit.
Il est « plus que vraisemblable qu’il y ait eu d’autres victimes dans d’autres écoles », a-t-elle indiqué à propos du directeur de Villefontaine, un point que devra éclaircir l’enquête conjointe de l’Education et de la Justice, dont les conclusions sont attendues le 30 avril. Mme Vallaud-Belkacem a indiqué qu’elle se rendrait auprès des parents de Villefontaine à cette occasion.
Alors que le directeur de l’école était muté tous les ans à sa demande, la ministre a dit se poser la question de la gestion des ressources humaines. « Il y a des signes qui doivent nous alerter », a-t-elle dit.
« A l’occasion de l’affaire de Villefontaine on a vu un dysfonctionnement ( …) , d’autres affaires se révèlent », a-t-elle indiqué.
Interrogée sur un instituteur des Hauts-de-Seine suspendu vendredi après la découverte d’images pédopornographiques dans son ordinateur, cinq mois après sa mise en examen dans une ancienne affaire de viols sur mineur hors cadre scolaire, la ministre a indiqué que là encore l’information de sa mise en examen n’avait pas été transmise à l’Education nationale.
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