élèves de collège

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La communauté éducative a rendu son verdict : la réforme du collège a été adoptée en CSE (Conseil supérieur de l’éducation), à 51 voix contre 25 (avec une seule abstention, pour la Peep), comme l’a annoncé le ministère de l’Education Nationale sur Twitter.

Interrogé par l’AFP, Laurent Escure, secrétaire général de l’Unsa Education, se félicite du vote : « il était temps que le collège bouge, ça fait 20 ans que le collège est enkysté. »

Contrairement aux syndicats SE-Unsa, Sgen-CFDT, à l’Unef et à l’UNL, qui soutiennent la réforme du collège, les syndicats Snes-FSU,  SNU.EP-FSU, Snalc, FO, CGT et Sud, continuent à réclamer le retrait du projet. Les 6 syndicats ont voté contre.

De nombreux syndicats et enseignants inquiets

Dans un récent communiqué, ces organisations syndicales critiquaient un projet « fondé sur l’autonomie des établissements et la multiplication des hiérarchies intermédiaires sous l’autorité du chef d’établissement », ainsi qu’une « mise en concurrence » entre les disciplines, enseignants et établissements. Les syndicats précisaient qu’après l’examen du projet par le CSE, ils étudierait « des modalités d’actions nécessaires, y compris la grève ».

Prévue pour 2016, la réforme du collège prévoit que chaque établissement décide de 20% de son emploi du temps pour du travail en petits groupes et de l’accompagnement personnalisé pour tous les élèves. Elle prévoit aussi la création « d’enseignements pratiques interdisciplinaires » (EPI) en 5e, 4e et 3e, ainsi que des « enseignements de complément » en grec, latin et langues régionales. Dans le domaine des langues vivantes, le choix de la LV2 se ferait un an plus tôt pour les collégiens.

Ces différentes mesures inquiètent les enseignants de langues anciennes, ainsi que les professeurs de langues vivantes, en particulier d’allemand, qui redoutent respectivement la disparition de l’enseignement du latin, du grec, et des classes bilangues.

Selon le SE-Unsa, le projet du nouveau calendrier scolaire a en revanche été rejeté par une majorité des membres du CSE – avec 48 voix contres, et seulement 14 pour (plus 8 abstentions).