« Il ne faut rien laisser passer » en ce qui concerne la violence à l’école, a souhaité vendredi Najat Vallaud-Belkacem, devant des élèves lauréats du concours « Mobilisons-nous contre le harcèlement », organisé par le ministère de l’Éducation et l’assureur MAE.
« Face à toutes les formes de violence, et je pense aux violences que l’on a connues encore la semaine dernière d’adultes sur des enfants, mais parfois d’enfants à l’égard d’enfants, il ne faut rien laisser passer », a déclaré la ministre de l’Éducation nationale au lycée Henri IV à Paris.
« Dire non comme vous le faites » en « participant à ce prix », c’est « un acte de résistance, un acte de solidarité », a salué la ministre, rappelant qu’une loi qu’elle a portée dans ses précédentes fonctions a créé « un délit général de harcèlement désormais puni par la loi ».
« Rien ne justifie qu’un adolescent soit victime de brimades, d’injures, de violences psychologiques, physiques, de rejets ou encore de rumeurs. C’est le rôle de l’école de protéger ces enfants », a-t-elle souligné.
Les vidéos ou affiches créées par des élèves pour lutter contre le harcèlement « vont pouvoir servir dans toutes les écoles, collèges, lycées » et lieux d’accueil collectifs, a dit la ministre aux élèves lauréats de dix établissements, parmi 813 projets présentés lors de cette deuxième édition du concours.
Lors de la formation des enseignants pour les sensibiliser au harcèlement, « on montre de moins en moins des affiches faites par des professionnels » et de plus en plus « des affiches faites par des élèves », a souligné Éric Debarbieux, délégué chargé de la prévention et de la lutte contre les violences scolaires
Parmi les projets primés, une vidéo de l’école élémentaire Rothschild 2 Application à Nice: dans une cour de récréation filmée en noir et blanc, les élèves collent à tour de rôle un papier avec une insulte sur une fillette, la couvrant d’injures (« balance », « poil de carotte », « intello »…), jusqu’à ce qu’une camarade hurle « STOOOOP ! ». Accolade générale autour de la victime, tandis que l’image passe en couleurs. Puis, on redécouvre la fillette couverte d’autres mots, comme « respect », « solidarité », « pardon ».
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