Les propos de Jean-Marie Le Pen, qui a de nouveau qualifié jeudi les chambres à gaz de « détail » de la Seconde Guerre mondiale, sont « inqualifiables », a dénoncé Najat Vallaud-Belkacem jeudi sur Twitter.

« Notre responsabilité est de prévenir les élèves face au danger du négationnisme », a ajouté la ministre de l’Éducation nationale, premier membre du gouvernement à dénoncer les déclarations du président d’honneur du Front national, qui ont déclenché un tollé parmi les associations antiracistes.

« 70 ans après la libération du site concentrationnaire d’Auschwitz-Birkenau, ces propos méritent d’être condamnés avec la plus grande fermeté », a également critiqué le ministère de l’Éducation dans un communiqué, rappelant que « les chambres à gaz sont l’aboutissement ultime de la destruction systématique et totale du peuple juif et de centaines de milliers de Tsiganes dans des centres de mise à mort immédiate ».

« Cette destruction pensée, planifiée, mise en oeuvre de manière industrielle par le régime hitlérien n’est ni un détail de l’Histoire, ni un détail de la Seconde Guerre mondiale. »

L’Éducation nationale « assume pleinement sa mission qui est d’enseigner ce que fut la plus vaste entreprise génocidaire de tous les temps », une responsabilité « qui augmente au fur et à mesure que les voix des témoins s’éteignent », ajoute le ministère dans son communiqué.

Le président d’honneur du parti d’extrême droite a réitéré sur BFMTV ses affirmations sur les chambres à gaz, qualifiées de « point de détail de la guerre » -des propos prononcés une première fois en 1987 et pour lesquels il a déjà été condamné à plusieurs reprises.