La FCPE, première fédération de parents d’élèves, a appelé jeudi le gouvernement à poursuivre ses réformes dans l’éducation, saluant des progrès depuis trois ans sur certains points, mais estimant que d’autres dossiers n’ont pas avancé.

La fédération, classée à gauche, a fait un bilan d’étape sur des exigences qu’elle avait porté en 2012 auprès des candidats à l’élection présidentielle.

« Il y a des avancées », mais il « reste du chemin à faire », a estimé le président de la FCPE Paul Raoult lors d’une conférence de presse. Alors que certains syndicats « freinent des quatre fers pour que rien ne bouge », « on veut dire pas question d’arrêter ces réformes, nos enfants en ont besoin ».

Il a jugé « globalement intéressante » la réforme du collège prévue pour la rentrée 2016 et salué le nouveau socle commun de connaissances, de compétences et de culture, paru ce jeudi au Journal officiel, qui définit ce que tout élève doit avoir acquis à la fin de la scolarité obligatoire, à seize ans.

Autres points jugés positifs : la fin de la semaine de quatre jours en primaire, le redoublement rendu exceptionnel, le futur parcours d’information sur les métiers pour les collégiens, la suppression de la note de vie scolaire au brevet, l’allongement des vacances de la Toussaint sur deux semaines au lieu de dix jours, l’instauration d’une pause déjeuner d’une heure trente, d’abord en primaire et bientôt au collège et la remise sur pied d’une formation initiale pour les enseignants.

La place des parents à l’école est mieux prise en compte, même si le « statut de parents d’élèves » que la FCPE réclame se fait attendre, a-t-il expliqué, soulignant que les parents élus agissent en tant que bénévoles, en sus de leur activité professionnelle.

Côté remplacements de professeurs absents, « il y a toujours autant de cours non assurés », a regretté M. Raoult.

Il reste aussi à aborder la question des rythmes scolaires au collège et au lycée, a-t-il plaidé. « Les élèves sont en souffrance », a-t-il dit, évoquant parfois des pauses déjeuner de dix minutes, ou une journée de classe qui démarre à 08H00 et s’achève à 19H00 avec des trous de trois ou quatre heures.

Quand aux créations de postes de professeurs, elles risquent d’être absorbée par la hausse des effectifs des élèves.