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La « montée en charge » de la refonte du collège est programmée sur deux rentrées. Selon le ministère de l’Education nationale, cité par l’AEF, les 4 000 postes promis pour mettre en place la réforme seront « lissés sur deux rentrées 2016 et 2017 », avec « 2 500 postes créées en 2016 ». Les postes serviront d’abord à financer la grille horaire élèves. Des postes supplémentaires seront mis en place, à la rentrée 2017, pour la grille horaire professeurs.
Des moyens pour le travail en petits groupes « pas utilisables dès la rentrée 2016 »
Après la seconde réunion de négociation organisée mercredi dernier, les syndicats ont « l’assurance que le ministère compte vraiment mettre 4 000 postes pour mettre en place la réforme », a affirmé Claire Krepper, du SE-Unsa. Toutefois, le syndicat a relevé que dans le projet de grille horaire présenté par le ministère mercredi, le compte n’y était pas. Le document présenté par le ministère fixait le total heures professeurs à 114,5 (contre 110,5 actuellement) et « il faut atteindre au minimum 115,5 heures pour que la promesse des 4 000 postes soit tenue », a souligné la secrétaire nationale. « Le ministère a expliqué que la montée en charge des postes sera étalée sur deux années, entre 2016 et 2017. Ce sont de nouveau les marges-professeurs qui devraient être abondées pour atteindre les 115,5 heures » a-t-elle expliqué.
« En 2016, le ministère financera la grille horaire élève puis en 2017, il abondera avec des postes en plus pour les heures-professeurs, explique également Fabienne Bellin, secrétaire nationale, du Snes-FSU. Sauf que ces moyens-là -destinés à la co-animation ou à la création de petits groupes d’élèves ne seront donc pas utilisables dès la rentrée 2016. La réforme du collège ne sera donc qu’incomplètement mise en oeuvre la première année »
Pour le syndicat, il faudrait 6 000 postes pour financer la réforme du collège présentée actuellement par le ministère. « Où trouvera-t-on donc les 2 000 postes qui manquent ? », a questionné la secrétaire générale. « Il est vrai qu’avec les suppressions d’options, on devrait rentrer dans les clous mais le ministère n’a pas su nous donner une comptabilisation précise des postes ».
Quant au Snalc-FGAF, il conteste toujours le chiffre avancé par le ministère, qui « n’a toujours pas communiqué sa méthode de calcul pour aboutir à la création de 4 000 emplois », souligne-t-il.
Des postes initialement prévus pour les collèges et lycées professionnels
Interrogé par l’AEF sur l’origine des postes consacrés à la réforme du collège, le ministère de l’Education nationale a indiqué que ces emplois, « prévus dans les 54 000 annoncés en début de quinquennat », étaient « fléchés pour les collèges et lycées professionnels ». Sur décision de l’ancien ministre de l’Education nationale Vincent Peillon, ils avaient été ensuite réservés pour le collège.
Dans un communiqué publié le 19 mars, le syndicat Snuep-FSU avait estimé que cela entérinait « l’absence totale de moyens supplémentaires pour l’enseignement professionnel public ». Mais selon le ministère, « les lycées professionnels ne seront pas pénalisés », car « il y a bien des créations de postes pour eux, en particulier pour les élèves en difficultés et pour ceux qui sont en retour en formation ».
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