La Conférence des présidents d’université (CPU) a appelé vendredi le gouvernement à « prendre ses responsabilités », alors que les universités « ne connaissent toujours pas » fin mars les moyens que va leur attribuer l’Etat pour 2015.
« C’est une situation totalement inédite et foncièrement inacceptable par les risques qu’elle fait encourir » aux universités et établissements sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, déplore la CPU dans un communiqué.
Comment « demander aux présidents et directeurs de piloter leurs établissements avec une telle incertitude? », demande la CPU, rappelant que les établissements concernés emploient plus de 200.000 personnes et forment plus de 1,5 million d’étudiants par an.
La CPU dénonce aussi un projet de prélever 100 millions d’euros « sur le budget 2015 des universités et la décision inepte qui consisterait à prélever ces sommes sur les fonds de roulement des universités et des écoles ». Ces prélèvements « handicaperaient durablement les capacités d’investissement des universités tant en ce qui concerne les rénovations que les mises en sécurité des bâtiments », prévient-elle.
Une telle « baisse de financement ne pourrait pas être supportée par les établissements et conduirait automatiquement à fermer immédiatement et en cours d’année des cursus complets ou bien à pratiquer toute autre forme de baisse de l’activité », met en garde la CPU.
Sur le site spécialisé Educpros, le directeur de l’Institut d’Etudes politiques (IEP) de Lille Pierre Mathiot pointe vendredi « la situation de +clair-obscur+ la plus totale » dans laquelle se trouve l’enseignement supérieur.
Il évoque « une trajectoire qui a commencé avec le passage d’un ministère à un secrétariat d’État, puis le non-remplacement de Geneviève Fioraso (qui a démissionné pour raisons de santé, ndlr) et la prise en charge du portefeuille par l’Éducation nationale, qui a franchement d’autres chats à fouetter. Résultat: c’est Bercy qui cherche à prendre la main sur la politique de l’enseignement supérieur, selon des critères purement comptables ».
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