Des travaux de terrassement préparatoires à la construction d’une crèche et d’un groupe scolaire dans le quartier des Bassins à Flots, au nord de Bordeaux, ont mis en évidence une pollution par du radium 226, élément radioactif d’origine naturelle, annonce vendredi la préfecture de Gironde, soulignant qu’il n’existe « pas de risque sanitaire immédiat ».

« Les premières analyses menées sur site font état de débits de doses radiologiques significatifs en plusieurs points du chantier », précise la préfecture dans un communiqué, confirmant une information du journal Sud Ouest.

Dès la découverte de la pollution, le chantier a été suspendu et les zones susceptibles d’être les plus contaminées ont été recouvertes. « Il n’existe en conséquence pas de risque sanitaire immédiat lié à cette pollution », selon la préfecture.

Le radium 226 est un élément radioactif d’origine naturelle. La principale voie d’exposition au radium pour l’homme est l’inhalation de poussières contaminées.

C’est au cours des travaux de terrassement que « les bennes de deux camions de déblaiement ont bipé » à leur passage sous les portiques de détection, a expliqué à l’AFP Jean-Louis David, adjoint au maire chargé de la sécurité de la Ville de Bordeaux. Les deux camions « ont aussitôt été mis en quarantaine pour analyses et le chantier suspendu », a précisé M. David.

La mairie a parallèlement entrepris de « rechercher et de lister toutes les personnes directement impliquées dans les travaux de terrassement et de déblaiement et qui ont donc été en contact direct avec la terre », a-t-il souligné.

« La mairie a sécurisé le site – qui abritait jadis une verrerie – et attend désormais les instructions de l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) car aucune construction n’est envisageable sur ce site, sauf à avoir l’absolue garantie de zéro pollution », a ajouté M. David.

Sur le rapport de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), la préfecture de la région Aquitaine et du département de la Gironde précise qu’elle « va prendre un arrêté prescrivant à la Mairie de Bordeaux, propriétaire des terrains, de réaliser une étude approfondie afin de déterminer l’origine et l’ampleur de cette pollution ».

Ces investigations permettront de définir dans un second temps « les mesures de dépollution adaptées », souligne la préfecture.