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Mise à jour du 31 mars : le Finnish National Board of Education a publié la semaine dernière un communiqué démentant la suppression des disciplines communes aux élèves. Il précise toutefois que le plan mis en oeuvre en 2016 mettra l’accent sur les compétences transversales et interdisciplinaires. Il encouragera également les pratiques d’apprentissage collaboratives, où les élèves pourront travailler avec plusieurs professeurs simultanément.
Article original : Alors que le projet de réforme du collège de Najat Vallaud-Belkacem, prévoyant la mise en place de quelques heures hebdomadaires d’enseignements interdisciplinaires, fait grincer des dents certains syndicats, la Finlande se prépare à une réforme autrement plus radicale.
Place à l’enseignement par sujets transdisciplinaires
Dans le pays nordique souvent mis en avant pour ses bons résultats au classement Pisa, on se prépare tout simplement à abandonner l’enseignement par matières traditionnel (français, maths, histoire-géo…), au profit de l’enseignement par « sujets » transversaux, croisant plusieurs matières.
« Ce sera un grand bouleversement dans l’éducation en Finlande, que nous lançons tout juste », explique Liisa Pohjolainen, chargée de l’éducation des jeunes et des adultes à Helsinki, dans The Independant. L’objectif de cette réforme ? Mieux préparer les jeunes à la vie active. « Les jeunes utilisent des ordinateurs plutôt perfectionnés. Auparavant, les banques disposaient de nombreux employés qui additionnaient des chiffres mais aujourd’hui cela a totalement changé », estime ainsi Pasi Silander, directeur du développement de la ville. « Nous devons adapter l’éducation à l’industrie et à la société modernes ».
Une approche déjà expérimentée en Finlande
Dans le pays, certains établissements du secondaire expérimentent déjà l’enseignement par projets interdisciplinaires auprès de jeunes âgés d’environ 16 ans. Par exemple, un élève de l’enseignement professionnel pourra aller en cours de « services de cafétéria ». Ce cours croisera des éléments de mathématiques, de langues (pour servir les clients étrangers), d’écriture et de communication. D’autres thèmes, plus académiques, comme l’Union européenne, permettront aux élèves d’assimiler des notions d’économie, d’histoire, de langues et de géographie.
Cette réforme s’accompagnera aussi d’un changement de pédagogie : l’enseignement par sujets favorisera le travail en équipes, permettant aussi aux élèves de travailler la communication au sein d’un groupe.
Hausse de salaire et formation des enseignants
Marjo Kyllonen, directrice de l’éducation d’Helsinki, présentera son plan à la fin du mois. Elle espère qu’il sera adopté dans toutes les écoles de Finlande d’ici 2020. Une formation au nouveau système a déjà été menée auprès de 70 % des enseignants de la ville, d’après Pasi Silander. Ceux qui adopteront cette nouvelle approche basée sur le « co-enseignement » se verront attribuer une petite hausse de salaire. Cela suffira-t-il à convaincre les enseignants réticents à modifier leur approche traditionnelle, basée sur l’enseignement d’une seule matière ?
J’ai une totale méfiance sur ce type d’articles. En effet, nous avons eu des communications en 2009 sur les lycées finlandais qui étaient totalement fausses. Le lycée finlandais n’avait aucune des caractéristiques données comme je l’explique dans mon blog.
Il faut s’avoir qu’ils existent des fondamentaux « lire, s’exprimer par écrit, compter, parler une langue étrangère » qui font l’objet d’un enseignement structuré. Et des matières complémentaire Histoire Géo, technologie, SVT, physique, art, qui peuvent très bien être structurées par thèmes si on réfléchit bien aux connaissances utiles à l’enfant qui seront dispatchées dans les thèmes.
Donc, comme je pense que la Finlande a la vision systémique des compétences et connaissances indispensables pour l’enfant, j’ai un sérieux doute sur le fait que la réforme s’applique à la « totalité » des enseignements.