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Alors que le premier Forum des mathématiques vivantes tentait ce week-end de réconcilier le grand public avec cette discipline, elle reste visiblement la bête noire de bien des collégiens. Selon une note de la Depp publiée en mars, près de 2 candidats au Diplôme national du brevet (DNB) sur 3 n’obtiennent pas la moyenne lors de l’épreuve finale de maths en 2014.
2/3 ont moins de 10/20
Sur les 4 épreuves finales que passent les collégiens lors du brevet (français, maths, histoire-géo/éducation civique et histoire des arts), c’est à celle de mathématiques qu’ils obtiennent les moins bons résultats lors de cette session 2014. Près de 2/3 des candidats ont moins de 10/20, toutes séries confondues.
C’est en histoire des arts que les résultats sont les meilleurs : la moyenne des candidats, toutes séries confondues, est de 13,6/20.
Depuis 2011, pour obtenir leur diplôme, les collégiens de 3e doivent obtenir une moyenne de 10/20 ou plus (entre contrôle continu et épreuves finales), et valider les compétences du socle commun. En 2014, 92,2 % des élèves ont validé l’ensemble des 7 compétences (87,4 % en série professionnelle). Parmi les élèves qui n’ont pas obtenu la moyenne, 44 % avaient validé le socle commun.
Résultats au brevet et origines sociales
La Depp souligne une interdépendance entre les résultats du brevet et l’origine sociale des candidats. Ainsi, 96 % des élèves très favorisés obtiennent le diplôme, contre 76 % des candidats défavorisés. En outre, la moitié de ceux issus d’un milieu très favorisé l’ont avec une mention Très bien ou bien, contre un sur 7 pour les candidats de milieux défavorisés.
Par ailleurs, dans la série générale, 86 % des candidats obtiennent le brevet 2014, et 78,7 % dans la série professionnelle (contre 85,7 et 74,5 % en 2013). 10 % l’ont avec une mention Très bien et 18 % une mention Bien en série générale, contre moins de 1 % et 5 % en série professionnelle. Cela peut-être lié au fait que les élèves de milieux très favorisés, plus nombreux à obtenir le brevet avec mention, sont proportionnellement 4 fois plus nombreux à se présenter à la série générale qu’à la série professionnelle. Inversement, dans la filière professionnelle, 56 % des candidats viennent d’un milieu social défavorisé.
Enfin, cette année encore, les filles tirent leur épingle du jeu : toutes séries confondues, elles sont 89 % à obtenir le brevet en 2014, soit 6 points de plus que les garçons.
Les mathématiques sont ludiques. C’est le plus important. Être exigeant n’est plus à la mode.
De toute façon, les sciences (SVT, physique chimie) et les mathématiques sont complètement laminées au collège. Évidemment, la logique, la rigueur, l’esprit critique, le vocabulaire … s’en vont avec eux. Et en plus lors d’une éclipse de Soleil, il faut rester calfeutré.
Mais non, il n’y a pas de problèmes. Les professeurs d’Histoire géographie et d’autres vont les remplacer puisque, finalement, tout est pareil. On est sauvé. A un moment, j’ai cru qu’on était perdu.
Tout dépend, des exigences des mathématiques.
La capacité de maîtriser le calcul et les ordres de grandeurs font partie des outils indispensables à tous pour affronter le monde.
L’apprentissage des outils logiques (résoudre une équation, etc..) n’est pas totalement indispensable, bien qu’il faut un nombre critique de personnes les possédant. Il y a des filières du lycée générale qui n’exigent pas un haut niveau en maîtrise des outils mathématiques.
Cependant, l’enseignement de ces outils doit être proposé au niveau de l’appétence des jeunes pour ce type de défi intellectuel. Il y a un gros problème au lycée à cause de l’application de doctrines pédagogiques inexactes en filières scientifiques, et des mensonges volontaires sur les causes réelles de la hiérarchie des filières. C’est très préoccupant car cela vole l’avenir de ceux qui s’appuient sur les sciences pour réussir et que cela affectent la capacité du pays à affronter les défis scientifiques de l’avenir.