Les jeunes Corses ont été appelés vendredi à Ajaccio à exprimer leur créativité dans un concours sur le thème de la violence, notamment le danger de l’usage des armes, organisé par la Collectvité territoriale (CTC) et le rectorat de l’académie de Corse.

« Porter une arme, t’en penses quoi? », est le thème du concours ouvert aux jeunes de 16 à 25 ans qui pourront jusqu’en juin s’exprimer, au choix, par le texte, la vidéo, le dessin ou la musique, individuellement ou en groupe.

L’objectif est de « sensibiliser les jeunes à la problématique du port d’armes et favoriser une prise de conscience des dangers inhérents, interpeller (…) sur la responsabilité individuelle et collective (…) et isoler les comportements à risque », ont expliqué lors d »une conférence de presse le président de l’Assemblée de Corse, Dominique Bucchini (PCF), et le recteur Michel Barat.

« On sait très bien qu’il y a des jeunes qui sont amateurs et porteurs de calibres. Alors, mieux vaut en parler intelligemment », a souligné M. Bucchini.

Il préside depuis 2011 une « Commission violence » mise en place alors que la Corse était alors le théâtre d’une recrudescence d’assassinats, généralement dans le cadre de règlements de comptes liés au grand banditisme.

La commission a visité neuf lycées et s’est entretenue avec plus de 600 élèves. Se penchant sur toutes les formes de violence, elle a entendu des représentants des forces de sécurité, des magistrats, des membres d’associations, des élus et des ecclésiastiques.

Evoquant implicitement les attentats islamistes et les fusillades dans les banlieues de Marseille et de Paris, le recteur Barat a souligné que « les évènements récents ont souligné que l’Assemblée de Corse avait eu raison et que cette initiative rejoint les assises de la défense des valeurs de la République organisées désormais dans les établissements scolaires ».

« Il y avait un tué tous les quinze jours quand la commission a été créée. Cela s’est calmé. En outre, il n’y a plus de violence politique. Mais il faut continuer à creuser le sillon. Ce n’est pas le calibre qui commande », a souligné M. Bucchini.