La maire (PS) de Paris Anne Hidalgo va mettre en place un « parcours d’accompagnement » des « jeunes héros », issus des milieux populaires, qui veulent « réussir par l’école » et « s’insérer », avec notamment du tutorat et des stages de remise à niveau, a-t-elle annoncé jeudi.

« Je veux vraiment valoriser le parcours des jeunes qui s’accrochent, qui essaient de réussir par l’école, de s’insérer, et je vais mettre en place des parcours d’accompagnement de ces jeunes héros », a-t-elle déclaré sur France Inter.

« Ces jeunes (…) qui viennent de milieux populaires, dont les parents ne sont pas nés en France souvent, ce sont des vrais héros », a-t-elle insisté.

Ce parcours comportera notamment « du tutorat par les agents de la ville de Paris » et « des stages de remise à niveau, ou de préparation aux examens », pendant les vacances scolaires, « pour des jeunes qui sont dans l’enseignement général comme dans l’apprentissage ou l’enseignement professionnel », a-t-elle détaillé.

« Tant qu’on continuera à parler des jeunes uniquement à travers la marginalisation, et ceux qui foncent vers (…) des logiques extrémistes, on donne un message négatif à la jeunesse », a-t-elle déploré.

« La grande majorité des jeunes qui veut s’en sortir a besoin qu’on leur dise +oui la République elle est pour vous+, mais ce n’est pas simplement des mots, il faut des actes », a-t-elle assuré.

La maire de Paris a rappelé son engagement pour la mixité sociale et la « ville inclusive ». « C’est une question cruciale dans le fonctionnement de la ville et dans l’équilibre sociologique. Paris a toujours été une ville de grande mixité, très cosmopolite », a-t-elle affirmé.

La construction de logements sociaux doit permettre cette mixité, avec toujours l’objectif de 25% de logements sociaux à l’horizon 2025.

« Je travaille (…) pour qu’ils soient répartis », a-t-elle dit, alors que certains quartiers bénéficient « de 30 à 40% » de logements sociaux contre « 3% » pour d’autres arrondissements.

Dénonçant les « mouvements » d’opposition de certains maires, notamment dans le 16e arrondissement, elle a défendu ses « outils » pour la mixité : transformation de bureaux en logements, ou encore préemption d’appartements dans certains immeubles.

« Dans ces arrondissements, et dans Paris, on a besoin de maintenir les catégories qui travaillent, les classes moyennes, les petites classes moyennes, les employés », a-t-elle dit, ajoutant : « Si chacun essaie de vivre dans l’entre-soi, cette ville n’aura plus la reconnaissance et la force, y compris économique, qu’elle a aujourd’hui ».