Jouer aux jeux vidéo peut être un moyen pour certains élèves d’obtenir de meilleurs résultats scolaires. Dans sa dernière étude sur l’égalité des sexes dans l’éducation, réalisée dans 65 pays, l’OCDE remarque ainsi que “ceux qui s’adonnent modérément aux jeux vidéo obtiennent de bien meilleures notes en lecture de textes numériques”, en mathématiques, en sciences et en résolution de problèmes.
Des jeux bénéfiques pour certaines compétences
A première vue, pourtant, passer du temps sur les jeux vidéo ne semble pas aussi bénéfique. Selon Francesco Avvisati, analyste éducation à l’OCDE, “les garçons y jouent davantage que les filles” (60% de garçons s’y adonnent, contre 37% de filles), et souvent “de manière excessive”… ce qui les pousse à “laisser leurs devoirs de côté”, ou à “arriver en retard” à l’école.
Mais l’usage “modéré” des jeux vidéo est en revanche très utile : “un tel usage peut être associé au développement de certains compétences, comme l’orientation spatiale dans un espace abstrait, qui permet de résoudre des problèmes plus efficacement”, nous indique Francesco Avvisati. Quand les épreuves de compréhension écrite ont lieu sur un ordinateur, “les garçons, qui utilisent davantage les tablettes que les filles dès l’âge de 6 ans, ont aussi de meilleurs résultats”, ajoute l’analyste éducation.
“Dans la mesure où les jeux vidéo peuvent s’avérer des outils efficaces d’entraînement cognitif, ils peuvent avoir des effets positifs sur l’apprentissage. De nombreux jeux intègrent de bons principes d’apprentissage, susceptibles de stimuler le fonctionnement cognitif des élèves et de favoriser leur adaptation psychosociale, tout en perfectionnant leurs compétences en termes de perception de l’espace et de résolution de problèmes”, peut-on lire dans l’étude de l’OCDE.
Jouer oui, mais avec modération
“Pour que les jeux vidéo soient vraiment profitables aux élèves, il faut qu’ils soient utilisés de façon modérée”, insiste Francesco Avvisati. Ainsi, les garçons jouent en priorité aux jeux en réseau, qui sont, note l’OCDE, “associés à une moindre performance, et ce quelle que soit la fréquence à laquelle les élèves y jouent”. En terme de performance, les filles obtiennent un “avantage”, car elles jouent en majorité à des jeux “à un seul joueur”.
“Les jeux en réseau sont plus susceptibles de conduire à une consommation excessive”, explique Francesco Avvisati. “Les filles, qui jouent donc moins fréquemment, arrivent aussi moins en retard à l’école, et passent plus de temps sur leurs devoirs scolaires (deux heures de plus environ) que les garçons”, poursuit-il.
« Un contrat d’apprentissage » entre parents, enseignants et enfants
“Si les filles jouaient davantage aux jeux vidéo, mais de manière modérée, elles maîtriseraient aussi davantage les outils numériques, et elles gagneraient aussi en confiance en elles lorsqu’il s’agit de les utiliser”, constate de son côté Monika Queisser, chef de la division des politiques sociales à l’OCDE.
“Les parents et les enseignants réprimandent souvent les garçons pour le temps qu’ils passent à jouer à leurs jeux vidéo et celui qu’ils ne consacrent pas à leurs devoirs. Ils pourraient plutôt établir un « contrat d’apprentissage » avec les garçons comme avec les filles : leur permettre de jouer aux jeux vidéo, avec modération, en reconnaissant leur utilité dans l’acquisition de certaines compétences importantes, tout en exigeant d’eux qu’ils fassent également leurs devoirs”, conclut l’OCDE.
Réfléchir peut aussi avoir des effets positifs… comme se taire, écouter, rire, marcher, pleurer…
Tout le monde veut être utile. La somme d’articles qui promeut telle ou telle discipline ou activité rend inaudible la véracité des gains. D’ailleurs, on a parfois l’impression que certaines disciplines trans… pourraient tout faire en solitaire. Pour être plus sérieux, le mikado a aussi des vertus !