professeur des écoles © contrastwerkstatt - Fotolia

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Estelle, 32 ans, étudiante en Master 1 MEEF Professeur des écoles, à l’ESPE de Bonneuil-sur-Marne, académie de Créteil.

« La formation est très enrichissante, très dense. D’un côté, elle nous forme à devenir de futurs enseignants, et de l’autre, elle nous prépare au concours. Même s’ils se rejoignent, ces objectifs sont différents, et la formation doit jongler avec. Il faut beaucoup travailler en dehors de l’ESPE  si l’on veut passer le concours dans de bonnes conditions, et se préparer pour la seconde année du master.

Durant mon stage d’observation en CE1, j’ai découvert l’hétérogénéité des élèves : certains savaient très bien lire, d’autres commençaient à peine. Je me suis interrogée sur la nécessité d’avoir de l’autorité, et j’ai été agréablement surprise de voir que le professeur pouvait s’en passer, et donner aux élèves l’envie d’apprendre par d’autres moyens. L’expérience était enrichissante, mais les quatre semaines de stage ne permettent pas vraiment de se préparer à l’année prochaine : si je réussis le concours et que je passe mon master, j’enseignerai deux jours par semaine seule, sans garde-fous. On n’a pas suffisamment de pratique pour cela. »

Leslie, 22 ans, étudiante en M1 MEEF Professeur des écoles, à l’ESPE de Saint-Germain-en-Laye, académie de Versailles.

« J’apprécie le fait d’étudier toutes les matières, car j’avais besoin d’en revoir certaines : histoire géo, musique, arts visuels. En français et en maths, les professeurs proposent à ceux qui le souhaitent de faire des devoirs supplémentaires, qu’ils prennent le temps de corriger : une sorte d’entraînement pour le concours. En revanche, je trouve qu’on ne prépare pas assez l’EPS et la connaissance du système éducatif à l’oral. Le travail en cours reste à l’écrit, alors qu’on passe ces matières à l’oral. Lors de mon stage en CP j’ai pu observer concrètement le travail de la maîtresse, sa façon d’organiser la classe et d’intéresser les élèves à l’enseignement. C’était très enrichissant. Cependant, les élèves sont très différents en fonction des niveaux, et je trouve dommage qu’on ne puisse pas les voir tous. J’imaginerais bien avoir plusieurs stages courts dans toutes les classes, du CP au CM2. En tant que boursière de l’Etat, je suis en emploi d’avenir professeur des écoles . Cela me permet de travailler neuf heures par semaine dans une école élémentaire. C’est une vraie chance car j’acquiers une précieuse expérience du terrain, qui sera valorisée le jour de l’épreuve orale du concours. »

Albert, 40 ans, étudiant en M1 MEEF Professeur des écoles, à l’ESPE de Lyon, académie de Lyon.

« La surcharge de travail en première année de master est importante. Nous avons beaucoup de matières, d’évaluations, de devoirs à rendre. En parallèle, nous devons nous préparer pour le concours et cela exige du travail personnel, car ce que l’on apprend en ESPE n’est pas suffisant. Nous avons trois stages qui nous permettent de faire le lien entre l’apprentissage théorique et le terrain. Durant mon stage d’observation en CE1, j’ai découvert l’importance de la polyvalence du professeur des écoles, et de son adaptabilité. S’il prépare son cours à l’avance, il doit l’adapter à la réalité de la classe, à la réaction des élèves. Le contact avec le terrain est suffisant dans le temps imparti, mais reste globalement faible par rapport à la deuxième année de master, où l’on sera amené à enseigner. »

 

Rouja Lazarova