Marine Le Pen, présidente du FN, a jugé samedi que la discrimination positive était « officialisée » dans la fonction publique après les annonces de Manuel Valls en matière de mixité sociale.

Deux mois après les attentats de janvier, le gouvernement a dévoilé vendredi ses pistes pour raviver le lien à la République dans les quartiers sensibles, en s’appuyant sur l’éducation et surtout le logement pour casser l’effet ghetto.

« L’énième plan Banlieues présenté par Manuel Valls ne laissera aucun souvenir et sera sans effet tant il reprend les poncifs traditionnels de la politique de la ville, pourtant en échec depuis des années », dénonce Mme Le Pen dans un communiqué.

« Une annonce attire cependant notre attention, au sujet des recrutements dans la fonction publique. Manuel Valls a en effet déclaré que +l’Etat, la fonction publique doivent être à l’image de ce qu’est la réalité du pays+, ajoutant +l’accès au concours doit donc être beaucoup plus ouvert et diversifié+ », ajoute la présidente du Front national, pour qui « la discrimination positive dans l’accès à la fonction publique » est ainsi « officialisée ».

Selon elle, « derrière ces déclarations assez floues, il y a clairement l’idée d’un renforcement de la discrimination positive, qui vise à créer des passe-droits et des passerelles en fonction de critères personnels, comme l’origine ethnique ou le lieu d’habitation par exemple, et non pas selon le mérite comme l’exigent les principes de notre République ».

Marine Le Pen « demande au président de la République de condamner explicitement toute forme de discrimination positive quitte à recadrer ses ministres, et au gouvernement de renoncer à ses projets ».