Rassemblés à l’appel de l’Unef et des syndicats FSU, CGT, CFDT, SNPTES-UNSA et Sud, 300 étudiants, enseignants et chercheurs s’étaient postés, jeudi 5 mars, devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Ils protestaient contre le manque de moyens des universités.
Les manifestants, venus de tous les établissements d’Île-de-France, ont scandé quelques slogans bien connus, comme “étudiants, chercheurs et enseignants, c’est tous ensemble qu’il faut lutter”, tout en affichant sur les grilles du ministère des dizaines de CV de chercheurs – tamponnés avec la mention “indigné”, “en colère” ou “précaire”.
« Ce sont des millions d’euros qui manquent »
Sur son site, le syndicat SNPTES-UNSA explique les raisons de la manifestation : “le désengagement de l’État du service public d’enseignement supérieur et de recherche a des conséquences directes et dramatiques sur nos conditions d’études et de travail. Dans les établissements, ce sont des millions d’euros qui manquent pour pouvoir fonctionner correctement. Ponctionner les fonds de roulement ne peut en aucun cas être une solution.”
Selon les organisations syndicales à l’origine de la manifestation, “partout, les personnels se précarisent, des postes sont gelés voire supprimés, et les formations rabotées.” Considérant que “cette situation n’est plus tenable”, ils invitent le gouvernement à “prendre ses responsabilités”, et à “mettre un terme à l’austérité qui asphyxie les établissements, universités comme organismes de recherche, afin d’assurer des conditions de travail et d’études décentes.”
Les syndicats revendiquent notamment “un accès libre et gratuit à l’enseignement supérieur public”, un plan pluriannuel “ambitieux” de création d’emplois de titulaires d’enseignants-chercheurs et enseignants, et une augmentation “significative” du financement de base de l’Etat pour les formations, les laboratoires et les services.
Coïncidence : cette “journée d’action” avait lieu le jour-même où Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat chargée de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, démissionnait pour raisons de santé.
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