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La Cour des comptes l’avait déjà souligné dans un rapport publié en 2010 : l’enseignement français n’a « pas su réellement intégrer les missions de suivi et d’aide des élèves« . Près de 5 ans plus tard, la juridiction dresse un constat analogue dans son dernier rapport consacré au suivi individualisé des élèves.
Un suivi « dispersé et lacunaire » des dispositifs de suivi individualisé
Pour la Cour des comptes, l’engagement tardif et hésitant de la France dans une démarche d’individualisation de l’enseignement a conduit à « un empilement hétéroclite de dispositifs de suivi individualisé des élèves, avec une place prééminente accordée aux dispositifs extérieurs à la classe et en marge du temps scolaire ». La juridiction regrette notamment » l’absence d’accompagnement personnalisé au collège en dehors de la 6e ou pour les élèves en CAP ».
Une faiblesse en partie due à « un pilotage défaillant », selon la Cour. Le ministère « n’assure en effet qu’un suivi dispersé et lacunaire au niveau de l’administration centrale », déplore-t-elle, pointant du doigt la quasi-inexistence d’ »évaluation des effets des dispositifs » de suivi. Toutefois, « la création récente du Conseil national d’évaluation du système scolaire laisse entrevoir une possible amélioration », espère-t-elle, soulignant « à quel point la communauté enseignante, comme les équipes de direction, savent et peuvent se mobiliser en faveur du suivi individualisé des élèves« .
Annualiser et revoir la définition du temps de service des enseignants
Dans son rapport, la juridiction formule des recommandations visant à améliorer l’efficacité des dispositifs de suivi individualisé. Elle propose, entre autres, de « revoir la définition du temps de service des enseignants du second degré », d' »annualiser au moins pour partie le temps de service des enseignants du secondaire », de « systématiser la formation des enseignants à la démarche d’individualisation », ou encore d' »évaluer les enseignants sur leur pratique de suivi individualisé des élèves« .
La bonne intégration des dispositifs de suivi individualisé passe donc par quelques évolutions nécessaires de l’organisation de l’enseignement scolaire, estime la Cour. Ces évolutions doivent notamment permettre « de limiter le poids de la tradition disciplinaire dans le second degré », « de promouvoir davantage le travail en équipe », ou encore « d’alléger les contraintes liées aux obligations réglementaires de service, […] en incluant le suivi individualisé » dans les obligations de service des enseignants.
Si l’on commençait par payer les hommes politiques suivant leur travail effectif, leur taux de présence à l’assemblée, les économies qu’ils peuvent faire dans leurs commission, voyages d’étude, restaurants, cadeaux à leurs électeurs, etc , là on pourrait parler de justice, MM. les censeurs.
Cela fait long temps que le service des enseignants est annualisé car ils ne sont payés que neuf mois, le salaire est divisé en douze mois. Bien avant que la cour des comptes ne soit penché sur le sujet.
le salaire des enseignants n’est pas sur 9 mois réparti sur 12 mois mais bien sur 12 mois !!! Vérifiez vos sources …
Mieux encore…
Qu’on nous donne le choix, après plusieurs années à supporter nos chers élèves de plus en plus difficiles à gérer, sans que personne ne nous défende réellement, de travailler dans un bureau sans être obligés de travailler à la maison…
Qu’on échange de postes… Et le salaire qui va avec… Je serais la première partante !
tant qu’on modifiera pas vraiment les concours de recrutement, on aura les mêmes profs!! qu’attend on pour mettre des concours adaptés à la pédagogie et non basés sur l’excelleence!!
Assurement !
Bjr
Tout à fait d’accord avec Deb, encore une exception française: non seulement dans les pays plus au nord (j’en viens!) la formation des profs est vraiment basée sur la pédagogie et didactique pratique, vu que les étudiants sont déjà censés connaître leur discipline au bout de 5 ans, mais il n’y a pas de concours (supplémentaire je dirais): soit on réussit toutes les étapes, et on a son diplôme professionnel, soit on ne l’a pas. Pas besoin de prouver encore et toujours qu’on a des connaissances! Puis les stages se passent AVANT l’obtention de ce diplôme professionnel spécifique, pas après, question de ne pas mettre la charrue avant les boeufs! En revanche un prof là-bas est censé travailler plus de 40h par semaine tout compris sur 40 semaines/an, on ne compte pas QUE les heures de cours, du coup le prof n’a pas l’impression de travailler trop, mais autrement. Puis il lui reste 12 semaines de vacances… Dernière info: en Belgique les contractuels ont le même salaire que les titulaires, c’est juste une différence de statut et/ou d’ancienneté qui joue.