Plus de 11.000 étudiants se sont inscrits à un concours exceptionnel de l’académie de Créteil destiné à endiguer la pénurie d’instituteurs en Seine-Saint-Denis, a annoncé mercredi soir le ministère de l’Éducation.

Ce concours offrant 500 postes à la rentrée 2015 dans l’académie de Créteil, qui regroupe les départements de Seine-Saint-Denis, de Seine-et-Marne et du Val-de-Marne, a attiré 11.649 titulaires de master « originaires de toute la France », a informé le ministère, qui attendait un millier d’inscrits.

Il y aura environ 23 candidats pour un poste de professeur des écoles. L’an dernier la moyenne nationale était de huit candidats pour un poste, lors des sessions ordinaires de concours, que les candidats ne peuvent présenter que dans une académie à la fois.

La ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem avait annoncé ce concours supplémentaire en novembre, reconnaissant les besoins « singuliers » de l’académie, et en particulier de la Seine-Saint-Denis.

« Ce pari d’un nouveau concours pour l’académie de Créteil est en voie d’être réussi et permettra enfin de résoudre les difficultés d’attractivité de ce territoire », s’est félicitée la ministre, citée dans un communiqué.

Créteil est l’une des académies qui peinent le plus à recruter, avec l’équivalent de quatre candidats pour un poste, car la Seine-Saint-Denis, département réputé difficile, attire peu.

En conséquence, il y a quantité de postes vacants, des professeurs non remplacés et le recours à des centaines de contractuels pour répondre aux besoins de ce département qui compte 300.000 élèves et en accueille 2.000 supplémentaires chaque année.

Des premiers chiffres très encourageants pour ce concours exceptionnel avaient déjà été diffusés la semaine dernière. L’affluence de candidats « est vraiment une bonne nouvelle, c’est très positif », s’était alors réjouie Rachel Schneider, représentante en Seine-Saint-Denis du Snuipp, le principal syndicat du primaire.

« J’espère que ces candidats ont vraiment choisi de s’installer » dans l’académie de Créteil, « car il sera difficile pour eux d’en repartir rapidement », avait-elle souligné.