Voici de premières réactions syndicales et associatives à la création de la prime d’activité, qui remplacera en 2016 la prime pour l’emploi (PPE) et le RSA-activité.

– Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT : « on annonce une somme qui n’évolue pas, on ne met pas plus au pot, on répartit différemment des aides. On va prendre aux moins pauvres pour donner aux plus pauvres, c’est une autre répartition de la misère ». « Il y a besoin d’autres solutions, notamment que les salariés en difficulté retrouvent de bons salaires et que les jeunes puissent entrer dans la vie active rapidement. Ce sont des problèmes de fond sur lesquels le Premier ministre doit travailler rapidement » (RTL)

– Force ouvrière « partage le constat d’une efficacité très limitée des deux dispositifs que sont le RSA activité et la PPE » mais elle avait « demandé avant leur éventuelle révision » une « étude d’impact », afin d’éviter « que les bénéficiaires des dispositifs actuels ne se retrouvent exclus ou perdants ». « Cette analyse préalable manque toujours ». « Au niveau économique, la question réside surtout dans la faiblesse des salaires combinée à des temps de travail incomplets ». « Le principe d’institutionnaliser un complément salarial, sans parallèlement contraindre les entreprises à limiter leurs offres d’emplois hors CDI », comporte le risque « d’encourager, en la subventionnant, la pauvreté salariale ». (communiqué)

– François Soulage, président du collectif d’associations Alerte, a salué une « vraie évolution » qui entraînera « une amélioration du pouvoir d’achat des catégories les plus pauvres ». « On sent que le gouvernement a pris conscience qu’il y avait là une difficulté et que s’il y avait un petit regain de croissance et quelques ressources complémentaires, cela permettrait d’améliorer la situation ». Il a notamment été « positivement surpris » que le nouveau dispositif s’adresse aux jeunes de moins de 25 ans même s’ils vivent chez leurs parents, quand ils ont des revenus modestes. Il a salué aussi le fait que les familles monoparentales « ne seraient pas perdantes » (déclaration à l’AFP)

– Pour l’Unef, « la fusion doit garantir de ne faire aucun perdant chez les jeunes. Ainsi, les étudiants salariés et les apprentis étaient éligibles à la prime pour l’emploi, il serait incompréhensible qu’ils soient exclus de la prime d’activité ». « L’accès à l’aide doit être garanti » et « la simplification maximum du dispositif est essentielle ». (communiqué)