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Le premier syndicat étudiant (Unef) et l’université Paris-Sud appellent à une journée d’action jeudi 5 mars 2015 pour dénoncer les difficultés financières des établissements et réclamer un plan de financement. Le rassemblement est prévu à 11h30 devant l’université Paris-Orsay, avant un départ vers le ministère, où ils demandent à être reçus.

« Une dégradation des conditions d’étude »

Dans un communiqué de l’Unef, publié jeudi, le syndicat estime que « les étudiants sont les premières victimes » de ces difficultés et dénonce une « dégradation des conditions d’étude », particulièrement visible dans le premier cycle. « Pour équilibrer leur budget, les universités sont en effet contraintes de supprimer des postes d’enseignants, de diminuer l’encadrement des étudiants, de repousser la rénovation des locaux délabrés », a dénoncé l’Unef.

Le syndicat réclame, entre autres, un « investissement d’urgence de 200 millions d’euros », une « réorientation des moyens du Crédit Impôt Recherche et du Grand Emprunt vers les universités » et un « plan pour la réussite des bacheliers technologiques et professionnels ».

Les professeurs ont également appelé à une journée d’action le même jour pour dénoncer une situation « grave », suite à une grève de notes en biologie à l’université Paris-Sud.

« Une rallonge de 3,2 millions d’euros par an »

Un comité de mobilisation redoute d’ailleurs « la fermeture probable de filières à bas effectifs, la disparition d’options, la diminution des heures de TP (Travaux pratiques, Ndlr), et l’augmentation du nombre d’étudiants » en classe. Il estime qu’environ «75 postes d’enseignants-chercheurs seront supprimés sur l’ensemble de l’université » et qu’une rallonge » de « 3,2 millions par an »  serait nécessaire pour aider l’établissement.

Enfin, le ministère de l’Enseignement supérieur doit préciser dans les semaines à venir les dotations allouées aux universités pour l’année en cours.