Des milliers d’étudiants se sont inscrits à un concours supplémentaire de l’académie de Créteil, prévu notamment pour fournir davantage de professeurs en Seine-Saint-Denis, selon des chiffres du ministère de l’Education, confirmant des informations du Parisien vendredi.
Ce concours offrant 500 postes à la rentrée 2015 dans l’académie de Créteil, qui regroupe les départements de Seine-Saint-Denis, de Seine-et-Marne et du Val-de-Marne, a attiré 8.500 titulaires de master. Le ministère attendait un millier d’inscrits.
Il y aura environ 17 candidats pour un poste, alors que l’an dernier la moyenne nationale était de huit candidats pour un poste.
Créteil est l’une des académies qui peinent le plus à recruter, avec l’équivalent de quatre candidats pour un poste, notamment car la Seine-Saint-Denis, département réputé difficile, attire peu. Résultat: des postes vacants, des professeurs non remplacés et le recours à des centaines de contractuels pour répondre aux besoins de ce département qui compte 300.000 élèves et en accueille 2.000 supplémentaires chaque année.
La ministre Najat Vallaud-Belkacem avait annoncé ce concours supplémentaire en novembre lors d’un déplacement dans une école de Bondy, reconnaissant les besoins « singuliers » de l’académie, et en particulier de la Seine-Saint-Denis.
« Cela montre bien qu’il y avait un moyen de résoudre les difficultés d’attractivité de l’académie de Créteil et que, plus généralement, c’est en répondant davantage à la singularité de chaque territoire, de chaque école, que l’on répondra mieux aux besoins des élèves et que notre système éducatif gagnera en efficacité », s’est félicité vendredi l’entourage de la ministre.
Les inscriptions sont ouvertes jusqu’à mardi.
Espérons que les candidats ont conscience qu’ils sont moins affectés dans une académie que dans un département spécifique (comme le rappelle le titre de cette brève). Rappelons que la huitième des neuf mesures annoncées en novembre 2014 précisait que, pour « mieux affecter les titulaires et les stagiaires afin de respecter au mieux l’intérêt des élèves », « les demandes de sortie du département seront examinées par les autorités académiques pour ne pas laisser des classes sans enseignant ».