Un parent d’élève a été condamné jeudi à un an de prison, dont six mois ferme, par le tribunal correctionnel d’Albi, pour avoir proféré des menaces de mort contre la directrice de l’école où une institutrice avait été assassinée en juillet dernier.
L’homme de 35 ans était jugé en comparution immédiate pour avoir proféré des menaces de mort à l’encontre de la directrice de l’école Edouard Herriot, où sont scolarisés ses deux enfants.
« Si cela continue il va y avoir un deuxième meurtre dans cette école », avait notamment lancé l’homme lors d’une rencontre houleuse avec la directrice.
Le tribunal n’ayant pas prononcé de mandat de dépôt, l’homme est reparti libre, mais la peine qu’il devra accomplir est assortie d’une mise à l’épreuve de deux ans et d’une obligation de soin.
Il a également interdiction de s’approcher de toutes écoles, de détenir une arme et a été condamné à verser un euro de dommage et intérêt à la directrice de l’établissement.
« Je considère que les faits ne constituent pas une infraction », a déclaré à l’AFP l’avocat du prévenu, Philippe Pressecq. Il a ajouté que son client faisait appel du jugement.
Le procureur, Claude Derens avait requis une peine plus légère comprenant « une contrainte pénale et l’interdiction de se rendre dans quelque école qu’il soit ».
Mardi, la directrice de l’établissement albigeois avait porté plainte et l’homme avait été placé en garde à vue, alors qu’il s’était rendu de lui-même au commissariat pour porter plainte contre elle.
« Ce n’est pas la première fois que ce père de famille profère de telles menaces envers le corps enseignant » qu’il soupçonnerait « de signalement pour violences intrafamiliales », avait précisé à l’AFP un syndicaliste enseignant du Tarn.
Le 4 juillet, au dernier jour de l’année scolaire, une femme déséquilibrée de 47 ans avait mortellement poignardé Fabienne Terral-Calmès, 34 ans, institutrice au sein de l’établissement albigeois.
La meurtrière avait été mise en examen pour « assassinat » et placée en détention dans un service médico-pénitentiaire de la région toulousaine, les experts ayant conclu à l’existence de « troubles mentaux sévères sous forme d’idées délirantes de persécution ».
Une marche silencieuse avait réuni 4.500 personnes le 7 juillet aux abords de l’école, trois jours après le drame pour rendre hommage à la victime. Les parents avaient fait bloc pour soutenir la famille de l’institutrice, les personnels et l’école du quartier.
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