Les enseignants du premier degré de Mayotte, en grève depuis mardi, ont mené des opérations escargot mercredi pour exiger du gouvernement le respect de ses promesses de renégociation en 2015 du taux d’indexation des salaires.
La grève est suivie à plus de 45% selon le SNUIPP, syndicat à l’origine du mouvement, et se poursuivra jeudi.
« Le gouvernement nous avait proposé en 2013 une indexation progressive et échelonnée de 5% à 40% en 2017 » dans le cadre de l’alignement des fonctionnaires de Mayotte dans le droit commun depuis son accession au statut de département en 2011, a expliqué Rivomalala Rakotondravelo dit Rivo, secrétaire départemental du SNUipp-FSU.
« Les syndicats et les enseignants n’étaient pas d’accord avec ce taux final de 40% et exigeaient le taux de 53% appliqué dans le département voisin de La Réunion où le coût de la vie est pourtant moins cher qu’à Mayotte », a ajouté Rivo.
Faute d’une étude comparée des prix entre Mayotte et la Réunion, le gouvernement avait maintenu la proposition du taux de 40% tout en promettant une renégociation en 2015.
« Entre 2013 et 2015, le gouvernement n’a pas fait faire ce travail d’analyse et de comparaison des prix, c’est pourquoi nous enclenchons cette nouvelle grève pour obtenir la réouverture des négociations avec les autorités parisiennes », a défendu Rivo.
Les grévistes ont organisé mercredi une opération escargot à travers Mamoudzou, chef-lieu du 101e département français, faisant escale aux permanences des sénateurs et députés.
Ils tiennent à impliquer davantage les parlementaires dans cette relance des négociations avec le gouvernement et à leur rappeler en filigrane le poids du corps enseignant dans les futures échéances électorales.
« Nous espérons imposer avec l’aide des parlementaires mahorais l’ouverture des négociations. Ces derniers doivent savoir que nous nous retrouverons lors des scrutins pour leur réélection. Même s’ils sont de gauche, ils ne bénéficieront d’aucun traitement de faveur si nous ne pouvons pas compter sur eux. Ce sont eux qui seront perdants » a averti Rivo.
Les enseignants ont déjà pesé lourdement dans le passé de leur poids électoral pour barrer la route à la réélection d’un député de droite, Mansour Kamardine.
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