gantNé dans les cerveaux de cinq étudiants de l’Ecole des mines de Nancy, ce projet digne d’une film de science-fiction est devenu réalité. L’idée de départ : permettre aux personnes sourdes de discuter avec des interlocuteurs ne maîtrisant pas la langue des signes française (LSF). La solution : traduire les gestes de la LSF en synthèse vocale.

Les étudiants ingénieurs ont conçu le Hand’speaker, un gant muni de capteurs, et relié à une application pour smartphone. Leur invention a pour but de « faire parler les sourds », les malentendants, mais aussi les muets. « Nous avons choisi de favoriser l’insertion des malentendants parce qu’à Nancy, nous disposons de linguistes et de spécialistes du langage. Et dans notre entourage, nous connaissons un étudiant qui est sourd-muet », explique le détenteur des brevets, Salah Ghamizi, élève ingénieur, à l’Est Républicain.

Des gestes traduits en synthèse vocale

Les capteurs sont, explique Sciences et Avenir, « posés à des endroits stratégiques de la main », localisant ainsi « la position des doigts et des articulations », afin d’analyser finement les mouvements de la langue des signes. Le langage des signes est traduit en mots et en phrases sur l’écran du smartphone relié au gant, via un signal envoyés à l’appareil, avant d’être retranscrit en synthèse vocale.

Le projet Hand’speaker a déjà remporté plusieurs prix d’innovation, dont le Prix national des entrepreneuriales. A terme, les inventeurs du gant comptent créer une startup, afin de développer toujours plus leur appareil, encore au stade de prototype.

Le Hand’speaker pourrait révolutionner la vie des personnes sourdes. Tracy Rival, responsable communication de Hand’speaker, lance ainsi, dans la présentation vidéo du projet :  « l’objectif principal de ce projet est de réduire le taux de chômage (60% actuellement) des personnes atteintes de surdité sévère, en favorisant leur insertion professionnelle ».