Le 17 avril, ils devront avoir scénarisé et monté leur propre documentaire. Depuis fin janvier, Jacques Malaterre, réalisateur de “L’odyssée de l’espèce” et de “Ao, le dernier Neandertal”, aide 400 collégiens et lycéens de Sarlat, Bergerac, Le Bugle et Belvès (Dordogne), à créer leur propre version de la série “A l’ombre de l’histoire”. Ce documentaire, que le cinéaste conçoit avec l’historien Jean-Yves Le Naour pour Arte, sera diffusé en 2016. Il comportera 20 volets de 26 minutes.
Dix heures de rushes comme matière première
Répartis en plusieurs équipes, les élèves se sont vus confier les “rushes” du documentariste. A partir de cette matière première, les adolescents, “dont certains se destinent aux carrières du cinéma”, note Sud Ouest, retraceront à leur manière l’histoire des hommes et des femmes “dont on n’a pas toujours retenu le nom, mais qui ont façonné eux aussi l’histoire de l’Europe”.
Dans le cadre de ce projet (baptisé “Les Éveilleurs au Cinéma”), né d’une collaboration entre l’association « Les Rencontres Buissonnières » et Jacques Malaterre, les élèves de Dordogne devront monter, à partir de dix heures de rushes (archives, entretiens avec témoins), deux épisodes, sur l’écologiste René Dumont et la féministe Louise Weiss. Le premier fut candidat à l’Élysée en 1974, la seconde, écrivaine et femme politique pro-européenne.
Après avoir “épluché les biographies” de ces “oubliés de l’Histoire”, puis imaginé un scénario, les adolescents périgourdins seront accompagnés par les membres de l’équipe de Jacques Malaterre – documentalistes, chefs opérateurs, assistants réalisateur, monteurs. Objectif, indique Sud Ouest : “construire leur propre film et le comparer à celui du maître.”
Objectif : « apprendre autrement »
Les deux petits films réalisés par les collégiens et lycéens seront diffusés en mai 2015, lors du festival de cinéma Les Rencontres Buissonnières, à Limoges. Parmi les « objectifs pédagogiques attendus », décrits sur le site de l’association : « donner la possibilité aux jeunes collégiens et lycéens d’être co-créateurs d’un film, et susciter chez eux l’envie de comprendre, de s’investir et de réaliser un projet en entrant en dialogue avec des professionnels ».
Les Éveilleurs au Cinéma devrait aussi permettre de « contribuer au développement des compétences transversales chez les élèves en lien avec le travail d’équipe et la gestion de projets », tout en leur permettant « d’apprendre autrement que par les cours magistraux, en participant à la construction du savoir et à l’acquisition de connaissances ».
Un travail de co-construction
Toujours selon la description du projet, un tel travail de « co-construction » entre élèves « favorise l’implication et la réussite scolaire », propose « une autre façon, innovante, de faire de l’histoire et les arts et lettres », contribue à « une meilleure connaissance de soi résultant de la découverte de compétences, d’une collaboration avec des élèves d’origines et de programmes d’études différents », tout en favorisant « une bonne estime de soi chez l’apprenant », mais aussi le développement de « compétences technologiques et artistiques » et une « meilleure connaissance de l’histoire de notre civilisation ».
Selon Sud Ouest, un autre objectif serait aussi de « redonner le goût des études » à d’ex-décrocheurs.
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