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4 mois de prison avec susrsis : c’est la peine prononcée par la tribunal de Valenciennes contre une mère pour les 79 demi-journées d’absence injustifiées de son fils au collège en 2013.

Les parents doivent « forcer l’enfant à aller à l’école »

Selon la mère, le jeune garçon, qui redoublait sa 6e, souffrait de crises d’asthme répétées qui l’obligeaient à rester à la maison. Un motif que le médecin de famille n’a pas confirmé, évoquant une banale « bronchite asthmatiforme » qui ne suffisait pas à justifier les 79 demi-journées d’absence.

Pour le vice-procureur Christophe Delattre, la mère a fait preuve d’une « particulière mauvaise foi », en manquant certains rendez-vous avec l’académie et en ne se rendant même pas à son propre procès. Or, « ce sont les parents qui doivent forcer l’enfant à aller à l’école », a-t-il souligné. La mère a donc été poursuivie pour soustraction « sans motif légitime, à ses obligations légales au point de compromettre la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de son enfant mineur ». C’est pourquoi sa peine est aussi lourde.

En Grande-Bretagne, 3 mois de prison pour les parents d’élèves absentéistes

Dans la grande majorité des cas, les parents d’élèves absentéistes risquent une amende de 750 € maximum. Les cas de parents écopant de prison avec sursis pour absentéisme scolaire demeurent très rares. Mais en Grande-Bretagne, une loi autorise depuis 2000 la justice à punir de 3 mois de prison les parents d’élèves manquant trop régulièrement l’école. Jusqu’en 2007, 133 parents avaient ainsi été emprisonnés pour ce motif.

Mais le caractère dissuasif de la sanction n’a pas eu l’efficacité escomptée : l’absentéisme n’a cessé de progresser dans les écoles du Royaume-Uni. De 1997 à 2010, il avait augmenté de 44 %.