harcèlement scolaire

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Un enfant sur dix est concerné par le harcèlement au cours de sa scolarité, selon Najat Vallaud-Belkacem. La ministre de l’Education nationale a présenté ce vendredi sur i-Télé une série de mesures pour lutter contre ce fléau. Il s’agit d’aider les enseignants à prévenir et détecter le harcèlement scolaire, mais également de sensibiliser les élèves et encourager les victimes à « briser le silence ».

Renforcement de la formation des enseignants

Najat Vallaud-Belkacem compte notamment s’appuyer sur la formation des enseignants. « On expliquera par exemple au chef d’établissement comment, lorsqu’un enfant les alerte sur une situation de harcèlement scolaire, il ne faut pas convoquer dans le bureau l’auteur et la victime », a-t-elle indiqué. Les professeurs des écoles bénéficieront d’un parcours de formation continue sur la plate-forme M@gistère. Une carte interactive recensant les différentes ressources locales de lutte contre le harcèlement scolaire sera mise à disposition des parents.

La ministre souhaite également mettre en place « une journée qui sera consacrée à ce thème, pour briser le silence ». Elle proposera d’ailleurs aux médias de participer à cette journée qui aura lieu en 2016.

L’une des premières objectifs de la ministre ? Enrayer le cyberharcèlement, cette nouvelle forme de violence qui, avec l’essor d’Internet, se développe dans les cours de récréation. Le 10 février, « Journée mondiale pour un internet plus sûr », Najat Vallaud-Belkacem enverra un courrier aux personnels leur « rappelant les différents outils mis à leur disposition pour travailler autour du harcèlement« .

Le harcèlement « longtemps tabou à l’école »

Parmi les élèves victimes de harcèlement scolaire, 1 sur 5 « ne va pas parler, c’est ce que va le conduire à des actes tragiques, a déploré la ministre. Le harcèlement a longtemps été un sujet tabou à l’école, mais depuis deux-trois ans, on en parle. Et le ministère s’en est saisi depuis un an ».

Les mesures présentées par la ministre s’inscrivent en effet dans la suite d’une campagne de lutte contre le harcèlement lancée par Vincent Peillon en 2013. Mais c’est l’ancien ministre de l’Education nationale Luc Chatel qui avait initié le mouvement, en mai 2012, avec l’organisation d’Assises nationales contre le harcèlement à l’école.