Plus de 30% des internes en médecine étaient en grève mercredi dans les hôpitaux parisiens pour protester contre le projet de loi santé, à l’appel de plusieurs syndicats, a déclaré à l’AFP l’un d’entre eux.
Quelque « 1.500 internes sur 4.500 », à Paris, s’étaient déclarés grévistes mercredi, selon Jules Grégory, président du syndicat des internes des Hôpitaux de Paris (Siph) et vice-président de l’Intersyndicat national des internes (Isni).
Contactée, l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris n’était pas joignable dans l’immédiat.
L’Isni avait déposé un préavis de grève le 29 janvier afin de couvrir l’ensemble des actions ponctuelles et locales qui pourraient s’organiser dans le pays, et laisser le temps « aux villes de se coordonner le plus possible », a expliqué Jules Grégory.
Depuis, le principal syndicat d’internes en médecine générale, l’Isnar-IMG, s’est joint au mouvement, via un préavis de grève déposé lundi.
Au coeur de leurs revendications, « le report de l’examen du projet de loi santé à l’Assemblée nationale », prévu pour avril, selon le président de l’Isnar-IMG, Pierre-Antoine Moinard.
Un rassemblement était prévu à 15h devant le ministère de la Santé, où devait être reçue une délégation. D’autres étaient attendus à Lyon, devant l’agence régionale de santé de Lyon, à 14h, ou encore au CHU de Bordeaux, entre midi et 14h.
Les internes de Toulouse ou encore Montpellier étaient aussi appelés à se mobiliser mercredi, d’après Jules Grégory, qui n’était pas en mesure de fournir de chiffres à la mi-journée.
« Il n’y aura aucun problème de continuité des soins », les internes pouvant être assignés, a toutefois assuré à l’AFP Pierre-Antoine Moinard.
Généralisation du tiers payant, refonte du service public hospitalier, pouvoir accru des agences régionales de santé: le projet de loi santé de la ministre Marisol Touraine inquiète les internes, au même titre que leurs aînés, qui multiplient les appels à la grève depuis plusieurs semaines.
« Le projet de loi stigmatise le médecin de ville alors qu’il devrait au contraire essayer de lui redonner de l’attractivité et l’inciter à s’installer », estime ainsi Jules Grégory.
La refonte du service public hospitalier pourrait conduire à l’exclusion des cliniques de ce label, en raison des dépassements d’honoraires pratiqués par leurs médecins. Une disposition symbole « de débouchés en moins », selon Jules Grégory, « opposé à cette disposition ».
Comme d’autres professionnels, les internes sont conviés à des groupes de travail au ministère de la Santé afin de réécrire les points litigieux du texte.
« Mais tout se fait dans la précipitation », déplore Pierre-Antoine Moinard.
Une manifestation nationale est prévue à Paris le 15 mars.
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