Décrocher un diplôme alors qu’elles sont déjà dans la vie active apporte un plus grand bénéfice aux femmes qu’aux hommes, en termes d’accès à l’emploi et de salaire, selon une étude publiée mardi.

Un quart des jeunes qui avaient quitté le système éducatif en 2004 sans diplôme en ont décroché un au cours des sept années suivantes, souligne le Centre d’étude et de recherche sur les qualifications.

Parmi ces jeunes, « la situation professionnelle des filles semble particulièrement améliorée suite à l’acquisition du diplôme: elles sont alors plus souvent en emploi, occupent des emplois plus qualifiés et sont mieux rémunérées. Pour les garçons, les bénéfices du diplôme apparaissent bien moindres », relève l’étude.

Les différences constatées entre les hommes et les femmes « pourraient s’expliquer par une segmentation particulièrement sensible des emplois occupés par les unes et les autres », avance le Cereq, soulignant que les femmes « s’orientent en proportion importante vers des emplois réglementés du secteur sanitaire et social ».

Parmi les jeunes qui étaient au chômage ou inactifs avant de préparer leur diplôme, « environ 40 % considèrent qu’il leur a permis de retrouver un emploi. Dans la moitié des cas, il a aussi favorisé l’apprentissage d’un nouveau métier ou/et une reconversion », selon l’étude.

Pour ceux qui avaient déjà un emploi, 4 jeunes sur 10 estiment que « le diplôme leur a permis d’apprendre un nouveau métier ou de se reconvertir ». Cette qualification leur ouvre aussi « des possibilités d’évolution, dans leur entreprise ou ailleurs ».

Les conditions dans lesquelles l’acquisition d’un « diplôme post-initial » s’avère « rentable restent à analyser plus finement », estime le Cereq, au moment où le gouvernement met en place un droit au retour en formation.