Sciences-Po veut faire du campus de Reims le pilier de son Collège universitaire pour accueillir dès la rentrée 2017 la plus grande partie des étudiants de premier cycle, a-t-on appris mardi auprès de la direction de l’école.

« Environ 1.600 étudiants de premier cycle étudieront ainsi à Reims dans le cadre du projet de refonte du Collège universitaire de Science-Po », a expliqué Nathalie Jacquet, la directrice du campus rémois.

Outre le programme euro-américain déjà enseigné à Reims, les étudiants pourront suivre un cursus Europe-Afrique à la rentrée 2015 puis un programme « relations internationales » en 2017 qui succédera à l’actuel programme général dispensé à Paris.

L’offre de classes réservées aux élèves étrangers dans le cadre des accords d’échange avec des universités internationales, sera également revu à la hausse.

Actuellement, la moitié des futurs diplômés du bachelor sont à Paris rue Saint-Guillaume, le reste étant réparti à travers les six campus délocalisés (Dijon, Le Havre, Menton, Nancy, Poitiers et Reims), selon la directrice.

« A Reims, nous bénéficions d’un campus tout neuf avec des conditions matérielles bien plus faciles qu’à Paris, notamment en matière de logement », a estimé Mme Jacquet.

Installé dans les bâtiments en rénovation de l’ancien Collège des Jésuites en plein coeur de la cité des sacres, le campus de Science-Po Reims est devenu à son ouverture en 2010, le sixième site décentralisé du Collège universitaire de Science-Po Paris depuis l’ouverture de l’école de Nancy en 2000.

Quelque 82 étudiants principalement étrangers avaient alors inauguré le campus spécialisé dans les relations euro-américaines. Pour l’année 2014-2015, ce sont 502 élèves de 35 nationalités qui suivent les cours dispensés principalement en anglais par une équipe pédagogique internationale, dont des professeurs de l’Université Columbia à New-York.

Près de 77 millions d’euros, répartis également entre la ville, le département et la région ont été mobilisés pour l’implantation de la prestigieuse école à Reims qui restera en travaux jusqu’en décembre 2016.