
© AntonioDiaz – Fotolia.com
Avec la future réforme du collège, Najat Vallaud-Belkacem souhaite introduire davantage de souplesse au sein des établissements scolaires. La ministre de l’Education nationale l’a évoqué, ce mercredi à l’Assemblée nationale.
Autonomie des établissements et liberté pédagogique
Dans cette réforme, « une grande autonomie des établissements sera prévue et une grande liberté pédagogique des équipes aussi sera à la clef », a expliqué Najat Vallaud-Belkacem, citée par l’AEF. La ministre veut notamment introduire davantage d' »enseignements complémentaires dans lesquels plusieurs disciplines pourront se croiser », afin d’amener les élèves à « comprendre des concepts à partir d’un projet sur lequel ils auront travaillé avec plusieurs enseignants ».
Cette interdisciplinarité se retrouvera également dans les programmes scolaires. L’objectif est de « moins détailler pour permettre aux enseignants d’avoir une plus grande liberté pédagogique ». Avec « des têtes de chapitres qu’il faut absolument que les enfants aient maîtrisées à la fin de leur scolarité obligatoire », mais aussi une organisation du temps « plus libre » laissant « plus de place aussi au travail en commun, aux modes projets, à l’interdisciplinarité que l’on va beaucoup retrouver dans la réforme du collège« .
Redonner de la cohérence aux programmes d’histoire
Avec sa réforme, la ministre ambitionne également de « renforcer les fondamentaux que sont le français et les mathématiques ». En histoire, elle « a vocation à remettre de la chronologie », « de la cohérence ». « Un certain nombre de périodes de l’histoire sont abordées plusieurs fois au cours d’une scolarité sans forcément de la cohérence entre elles », laissant « moins de temps pour aborder d’autres sujets qui peuvent être tout à fait essentiels comme l’enseignement laïque du fait religieux », a estimé Najat Vallaud-Belkacem.
La future réforme critiquée
Le projet du ministère pour le collège ne fait toutefois pas l’unanimité. Le syndicat Snes-FSU s’est inquiété jeudi des premières orientations de la future réforme. « Ce projet conduirait en effet à une diminution des horaires de toutes les disciplines et à une globalisation des horaires de certaines d’entre elles : langues vivantes, SVT- sciences physiques – technologie, enseignements artistiques », a déploré le syndicat.
De plus, « les heures dégagées iraient pour une part […] à la mise en place dans le cycle 4 (5ème-4ème-3ème) d’enseignements complémentaires ‘bi-disciplinaires’, dont le partage entre disciplines se ferait au sein de chaque établissement, sur le modèle désastreux de la réforme du lycée« , indique-t-il. Ce qui « importerait au collège les difficultés constatées avec la réforme du lycée, sans bénéfice pour les enseignants ni pour les élèves », dénonce le syndicat, qui appelle se mobiliser lors de la grève organisée par la FSU le 3 février prochain.
Je lis » La ministre veut notamment introduire davantage d’ »enseignements complémentaires, afin d’amener les élèves à « comprendre des concepts à partir d’un projet sur lequel ils auront travaillé avec plusieurs enseignants ». »
J’explique à Mme la Ministre que la doctrine » le môme qui retrouve tout seul avec un projet, les concepts que les esprits les plus structurés ont mis 20 siècles à stabiliser » ne marche pas. Il doit impérativement y avoir des cours structurés de sciences pour apprendre les concepts. Le projet est utile pour donner du sens, et apprendre à chercher pas soi-même, à travailler en équipe, après. Je sais qu’il y a un manipulateur-dictateur en haut du système Education Nationale qui prétend le contraire, mais ce n’est pas une raison de ne pas faire preuve de bon sens.
Personnellement, il s’agit d’un sujet sur lequel je ne lâcherai pas.
assez d’accord avec la plupart des mesures, mais augmenter l’interdisciplinarité me fait un peu peur … déjà les élèves ont de plus en plus de mal à maîtriser les bases dans chaque matière, alors si on mélange autour de projets divers plusieurs concepts de différentes matières …
Enfin, à voir mais je ne suis pas convaincue !
peut-être que la politique actuelle dans l’education national est de la gestion de personnel : l’algorithme engendrant la disparition des disciplines est en marche : les professeurs doivent être permutables.
Qu’il y ait un peu de travail sur projet semble une évidence mais là cela prendre des proportions inquiétantes. Dans un groupe de 4 élèves, combien vont-ils travailler ?
Le camouflage est un art, le codage de la prochaine matrice est une suite d’actions dont les effets seront exponentielles.
Il va falloir embaucher des psy pour les professeurs.
je suis d’accord avec Rodin, le travail de groupe en classe est peu efficace car a chaque fois il y a un élève ou 2 qui en profite pour se reposer sur les autres et ne rien faire. il récolte un résultat qui ne reflète pas son niveau et par son manque de travail il fait baisser le niveau du groupe. cé système me semble particulièrement inadapté et injuste. Par contre je suis POUR l’entraide entre élèves pour apprendre les leçons et faire les exercices d’application.
Plus d’ interdisciplinarité alors que les élèves ne maitrisent plus les bases ( orthographe, grammaire , calcul….) ! Et tout ça pour gagner des postes….eh oui, moins d’ heures dans les disciplines= postes supprimés…finalement tout est bon pour faire des économies.
Mais on va dire que c’ est l’ intérêt des élèves qui est au centre des réformes…comme quand on supprime l’ accompagnement éducatif à compter de septembre 2015 !!!???!!!! LAMENTABLE !!!!