Henri Guaino et Claude Guéant (UMP), deux proches de Nicolas Sarkozy, ont prôné vendredi au nom des « valeurs » une plus grande fermeté vis-à-vis des élèves et parents, notamment en restaurant la suppression des allocations familiales en cas d’abstentéisme.

Dans une interview au Figaro, le député des Yvelines Henri Guaino estime que « dans beaucoup de domaines nous avons organisé notre impuissance, » créant « une désacralisation totale de la société, des institutions, des valeurs ». Il déplore que « des territoires » soient « en situation de quasi-sécession par rapport à la République ».

Selon lui, il est donc devenu urgent de pallier à la « balkanisation de la société ».

Puisque « la soi-disant démocratisation de l’école s’est soldée par sa +dérépublicanisation+, » l’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy recommande de « récompenser le mérite et sanctionner la faute » avec plus de « discipline ».

« Tolérance zéro! » a-t-il lancé. Pour les élèves fautifs, mais également les parents: « Comment prétendre rétablir l’autorité quand on supprime la suspension des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire? » s’est emporté le député, qui considère que les parents des enfants ayant refusé la minute de silence en hommage aux victimes des attentats auraient dû être « convoqués à l’école et au commissariat ».

Les autorités publiques doivent « combattre farouchement le libertarisme post-soixante-huitard qui depuis quarante ans veut interdire d’interdire ».

Pour sa part, Claude Guéant, qui fut ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy, a appelé sur Sud Radio, à mettre fin à « une certaine idéologie, l’angélisme, le respect excessif des différences ».

Il a estimé que les parents immigrés « qui ne parlent pas français (…) transposent dans l’éducation de leurs enfants et dans les valeurs qu’ils leurs communiquent leur propre expérience », celle d’un « islam qui est peut-être importé d’autres pays avec une vue rigoriste, passéiste, traditionnaliste, voire violente ».

Autre solution pour une restauration républicaine, selon Henri Guaino: « rouvrir le débat sur un service universel obligatoire, pour les filles et les garçons », qui « pourrait être aussi une condition d’attribution de la nationalité ».