Le président de la Fédération protestante de France (FPF), François Clavairoly, a formulé mercredi soir le voeu que la République se laisse inspirer par un « esprit de fraternité » à l’égard des religions, une « ressource vive » et non une « menace ».

Les protestants, estimés à 1,5 à 2 millions en France, « veulent souffler plus fort quelques idées à la République, pour qu’elle surmonte le terrible drame qui la touche », a souligné le pasteur Clavairoly lors de ses voeux, selon son discours transmis à l’AFP, deux semaines après les attentats parisiens.

Evoquant l’importance de l’enseignement laïque du fait religieux dans les établissements scolaires, le président de la FPF a souligné que « le protestantisme se tient disponible pour aider la République dans cet effort (…) de pédagogie devenu, non plus seulement nécessaire mais désormais urgent ».

« Le voeu que je formule est que la République française sache se laisser inspirer par (un) esprit de fraternité, y compris à l’égard des religions et du protestantisme en particulier, qu’elle ne doit pas regarder comme une menace (…) mais bien comme une ressource vive », a ajouté le pasteur Clavairoly, qui assure actuellement la présidence tournante de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF).

Le président de la FPF, l’une des deux grandes fédérations protestantes avec le Conseil national des évangéliques de France (Cnef), a enfin appelé de ses voeux une laïcité « décontractée », « elle qui nous est un bien commun ».